« Je suis pris »

Δ Né à Kaunas, en Lithuanie, d'une famille de noblesse balte. Il devient très jeune orphelin et sa petite sœur, Misha, et lui se retrouvent très tôt livrés à eux-mêmes. Il perd sa sœur dans des circonstances inconnues et est adopté par son oncle Robert, vivant à Paris. Celui-ci meurt quelques années plus tard alors qu'Hannibal a 16 ans, l'abandonnant aux bons soins son épouse, dame Murasaki.

Δ Il suit des études de médecine à Florence il commet son premier meurtre et se fait connaître comme "Il Mostro" puis émigre par la suite aux Etats Unis où il exerce le métier de chirurgien, avant de se reconvertir dans la psychiatrie après avoir perdu un patient. Il devient rapidement un psychiatre renommé, et rencontre pour la première fois la jeune Alana Bloom, alors encore étudiante, dont il devient tuteur.

Δ Il continue ses meurtres en parallèle, exerçant ses talents en cuisine pour les servir au gratin de Baltimore. On le connaît dans les médias sous le nom de l'éventreur de Chesapeake. Il ne tue cependant que les personnes impolies ou vulgaires, ou ayant eu le malheur d'avoir un geste ou une parole déplacée face à lui. Amateur de musique classique et d'opéra, il n'est pas rare de voir à son menu un musicien trop mauvais à son goût. Il prend un plaisir sadique à faire manger ses victimes aux autres.

Δ Il est approché par Jack Crawford à titre officiel de consultant pour le FBI - officieusement, il est chargé de surveiller l'agent spécial Will Graham, réputé par ses talents de profiler autant que pour son instabilité. Très vite, il voit en lui un potentiel inédit, la possibilité d'être enfin compris de quelqu'un : Will Graham est capable de le voir, de le voir vraiment, et Hannibal décide de révéler ses propres ténèbres dans le seul but de s'en faire un parfait compagnon dans une vie trop solitaire. Abigail Hobbs devient l'instrument de sa manipulation ; il profite des failles qu'il trouve en Will pour le modeler comme il l'entend. Il ne réalise cependant pas encore que Will a décidé de se prendre au jeu, et que celui qui tient les faciles n'est peut-être plus celui que l'on croit...

« Je suis libre »

Δ Il y a deux ans, il a été inculpé pour meurtre au premier degré sur sa femme et sa famille suite à une dispute.

Δ Il a de ce fait été incarcéré au Baltimore State Hospital for the Criminally Insane sous la surveillance de Chilton.

Δ Celui-ci lui a suggéré et a réussi à lui faire croire par le moyen de psychothérapies qu'il était l'éventreur de Chesapeake, le mettant face au fait que ce dernier n'avait pas perpétré de meurtre (connu) depuis deux ans, soit la durée de son incarcération.

Δ En pleine crise identitaire, il est parvenu à s'échapper en tuant trois personnes, décidé à se venger de tous ceux qui avaient contribué à lui faire croire qu'il était l'éventreur, y compris Alana Bloom.

Δ Il a pris en otage Freddie Lounds, la forçant à écrire un article sur lui et à le regarder tandis qu'il opérait Chilton, lui retirant un par un ses organes les moins vitaux.

Δ Il a peu de temps après été tiré dessus par un Will Graham fiévreux, craignant qu'il ne s'en prenne à Alana.

Δ Il a survécu à la blessure, revenant case départ, mais s'est bientôt retrouvé transféré dans la cellule adjacente à celle de Will sur la demande de Chilton, désireux d'écouter leurs conversations.

Δ Découvrant que Gideon savait qu'Hannibal Lecter était l'éventreur de Chesapeake, Chilton a tenté de le persuader de le révéler à Crawford pour faire arrêter Lecter, mais Gideon a refusé de jouer son jeu et en vengeance, le psychiatre a laissé les internes de l'asile le passer à tabac.

Δ Il a disparu peu de temps après avoir été hospitalisé et nul ne l'a plus revu depuis.

« Je suis libre »

Δ Il a par le passé déjà été interné dans un hôpital psychiatrique.

Δ Il a été employé en tant qu'infirmier au Baltimore State Hospital for the Criminally Insane par Chilton lui-même, quelque temps avant l'incarcération de Will Graham.

Δ Si Chilton ne semble pas avoir été regardant sur son passé, c'est en grande partie parce qu'il a pu ainsi se servir de Matthew pour exécuter des tâches peu éthiques, comme installer un micro d'écoute dans sa cellule. Il a de plus été assigné aux transferts de Will Graham ; c'est donc lui qui était chargé de le faire sortir et entrer de sa cellule, lors de ses visites notamment, ce qui lui permettait de grappiller toutes sortes d'informations.

Δ Il a scrupuleusement étudié le dossier de Will Graham, pensant alors qu'il s'agissait de l'éventreur de Copycat Killer, et est rapidement tombé en fascination pour le personnage, le considérant par ailleurs semblable à lui.

Δ Afin de lui venir en aide, il a pris contact avec Andrew Sykes, l'huissier de justice lors du procès de Will, et l'a fait venir chez lui avant de le tuer en reproduisant à l'identique divers éléments des meurtres du copycat. Après quoi, il lui a coupé une oreille et l'a faite parvenir à Will le jour du procès dans le but de le faire innocenter ; une tentative qui, malheureusement pour lui, s’avéra infructueuse.

Δ Peu de temps après, Will lui a fait passer un message par le biais d'une interview accordée à Freddie Lounds et c'est après un court face à face qu'il a accepté d'accéder à la requête de celui-ci : tuer Hannibal Lecter.

Δ Il est parvenu à enlever et à mettre Hannibal en situation délicate, mais a été interrompu par Jack Crawford qui lui a tiré dessus avant qu'il ne puisse l'achever.

Δ Il a survécu à la blessure et se trouve actuellement sous détention.

« Je suis libre »

Δ Mason est à la tête de la famille Verger, L'homme place librement sa fortune au service de ses multiples excentricités. Conformément aux dernières volontés de son père - officialisées par testament - il est le seul Verger à même de revendiquer ce titre, seul un héritier mâle pouvant reprendre les rênes de la dynastie. Il s'agit évidemment d'un accord tacite entre les deux hommes afin d'éloigner Margot de toute légitimité.

Δ Son père est à l'origine d'une éducation peu conventionnelle. Mason semble avoir été conditionné très tôt à la violence rendue acceptable - si ce n'est encouragée. Le jeune garçon qu'il était fut enrobé dans une normalité déviante. Son père lui a montré comment planter un couteau dans la peau d'un cochon, juste assez pour vérifier l'épaisseur de graisse. Cet enseignement semble retranscrire leur relation dans ses aspects les plus prononcés. Et, gageons que la leçon ne s’arrêtait pas aux simples animaux dans ses intentions. Pour Mason comme pour son père les hommes sont semblables aux porcs. Aussi, les mêmes règles s'appliquent.

Δ Pourtant Mason éprouve un profond respect, teinté d'admiration, envers son père dont il veut poursuivre l'oeuvre, avec grande implication. Ce dernier était obsédé par le patrimoine génétique et la descendance. Son élevage connut de nombreux croisements pour en arriver à une lignée digne de ses attentes. Un sujet lourd de connotations, en soit.

Δ Mason place une importance paradoxale sur la notion de famille. L'homme veut honorer le travail de son père en le sublimant, en faisant ce qui l'aurait rendu fier. Seulement ses actions sont volontairement destructives à l'égard d'une sœur qui semble pourtant lui importer. Il n'accepte que très modérément d'être contrarié. Possessif, il sait briser les ailes d'un oiseau pour ne pas qu'il quitte sa cage. Ses actes ne suivent aucune morale, seulement sa volonté.

Δ Mason aime à recueillir des larmes pour les boire en accompagnement de son Martini ; il donne toujours un chocolat à sa victime, ce qui semble être à ses yeux une compensation acceptable. Une façon de raffermir sa domination par la rupture de ton également.

Δ Marchant dans les pas de son père Mason est à l'origine d'un sinistre système ; une fosse semblable à un labyrinthe, étroite et métallique, étudiée afin de stimuler l'agressivité des cochons. Ces porcs deviennent ainsi capables de s'en prendre - et de dévorer - une personne encore vivante. Mason est particulièrement fier de cette invention qu'il use d'ailleurs comme d'une menace envers Margot, tentant de la maintenir sous sa coupe.

Δ Voulant rencontrer le thérapeute en charge du cas de sa sœur - très certainement pour l'intimider au besoin - Mason fit la connaissance du docteur Lecter. Le psychiatre semble l'intéresser, aussi il accepte de devenir son patient dans l'idée d'un peu d'amusement en perspective.

Δ Des hommes de mains sont à son service pour effectuer les tâches les moins éthiques. Deux des plus proches se nomment Carlo et Matteo.

« Je suis libre »

Δ Elle a eu une enfance normale, malgré la particularité d'avoir grandi dans une famille entièrement dépourvue de figure paternelle ou même simplement masculine : entourée de sa mère et de sa sœur, elle a très vite appris à mépriser les hommes quand elle comprit que son père les avait abandonnées pour aller au bras d'une autre.

Δ Elle a développé un talent de persuasion et de séduction qui lui ont vite permis d'obtenir tout ce qu'elle voulait dans la vie en dépit d'un parcours scolaire assez désordonné. Elle possède l'intelligence, mais pas la patience, et à quoi bon se plier à de telles contraintes lorsqu'un sourire et un roulement de hanches peuvent vous mener beaucoup plus loin ?

Δ S'affirmant bisexuelle, elle est cependant surtout irrémédiablement attirée par les hommes, qui finissent pourtant toujours par la décevoir, l'un après l'autre. Mensonge, tromperie, goujaterie : rien ne lui échappe. Elle joue, elle tente de ne pas s'éprendre, malheur ! C'est parce qu'elle se l'interdit qu'elle succombe : elle se laisse prendre à son propre jeu, pense mener la danse quand en réalité elle ne mène plus rien du tout. Le flirte dure plusieurs semaines, plusieurs mois, et devient plus que ça. Mais ce n'est pas lui qui lui prouvera qu'il est différent : enfermée dans un cycle où elle répète les mêmes erreurs, elle ne comprend que trop tard qu'il est comme les autres. Il l'a trompée. Fureur, elle voit rouge. Littéralement. Son premier meurtre est signé d'une lampe Ikea, et ce qui n'était qu'un accident devint un plan méticuleusement calculé. On ne retrouva jamais le corps.

Δ  Jezebel se mit en chasse. Et quoi de mieux qu'une boîte de nuit pour trouver ses prochaines victimes ? Elle déteste son boulot, mais aime la contrepartie : le terrain de chasse est parfait. Au fond, elle se considère plus justicière que meurtrière, et respecte quoiqu'il arrive deux principes : elle ne tue que des hommes, et uniquement les hommes adultères. Les journaux ont commencé peu à parler d'elle sous le nom de Veuve Noire.

« Je suis libre »

Δ A la voir aujourd'hui, on aurait du mal à penser qu'enfant elle ait pu être si timorée. Discrète, incroyablement timide, elle préférait se fondre dans la masse, et se laissait totalement écraser par ses camarades de classe. Elle était pourtant douce, polie, et pouvait passer des heures toute seule sans s'ennuyer. Mais sa réserve l'empêchait de se faire réellement des amis, et lorsqu'elle entra au collège, elle passa des années difficiles, isolée et rejetée, nourrissant un malaise qui devint peu à peu une véritable anxiété sociale.

Δ Tout changea au lycée, lorsque, sur les conseils d'un professeur de littérature qui l'appréciait tout particulièrement, elle décida de suivre des cours de théâtre pour gagner en confiance. Non seulement cela fonctionna, mais le résultat fut au-delà de ses espérances : tandis que dans la vie elle était timide et effacée, sur les planches, elle se désinhibait complètement, incarnant à la perfection les rôles qu'elle jouait et bluffant tout son entourage. Cela lui permit de se sentir mieux dans sa peau, de réaliser que la confiance est avant tout une affaire d'illusion : si l'on parvient à faire croire aux autres que l'on est sûr de soi, on finit par le devenir, car comme elle le découvrit bien vite, il n'y a rien de plus attractif qu'une femme qui sait ce qu'elle veut et où elle va. C'est ainsi que peu à peu elle dépassa tous ses doutes et s'affranchit de ses peurs : sa côte de popularité s'en fit aussitôt ressentir et ce fut ainsi qu'elle entra dans le milieu du spectacle.

Δ Libre et indépendante, elle aime le sentiment de ne rien devoir à personne et prouve jour après jour qu'elle n'a pas besoin de quelqu'un dans sa vie. Elle exerce depuis maintenant plusieurs années dans un cabaret, se dénude sans pudeur, dévoile ses courbes et ses sourires au premier venu le temps d'un spectacle. Le glamour, les paillettes, c'est son univers. Elle ne fuit plus les regards, au contraire : elle aime les attirer, se sentir désirée, elle adopte un look vintage qui lui va à ravir et ne s'effarouche pas face aux compliments qu'elle reçoit chaque jour. Il y a tout de même quelque chose qu'elle aime autant que l'attention : l'argent. La coquetterie est un luxe, et c'est ainsi qu'elle décide un jour de séduire un garde travaillant dans une banque le temps d'accéder au coffre... avant de le tuer de sang froid et de repartir avec l'argent.

Δ Elle a trouvé la combine parfaite, et répète ainsi le processus, encore et encore. Jamais deux fois au même endroit cependant. Et elle veille toujours à conserver des intervalles de temps suffisamment longs. Elle change d'Etats, elle mets des perruques, se fait appeler sous des noms différents. Après tout, pourquoi changer de recette quand celle-ci fonctionne ?

« Je suis pris »

Δ Il a eu une enfance normale, et a traversé sa scolarité sans encombres. Discret, il était travailleur, sérieux, et faisait preuve très tôt d'une grande maturité et d'une sensibilité particulière pour un garçon de son âge. Cependant, alors qu'il avait 17 ans, son père se suicida, laissant derrière lui une veuve éplorée qui très vite devint un véritable fantôme dans sa propre maison, et un jeune garçon isolé et perdu. Mais en voyant l'abattement de sa mère, sa tristesse se changea peu à peu en colère. Il les avait abandonnés. Il avait refusé de se battre pour sa propre famille, il les avait quitté lâchement. Declan était furieux.

Δ Avec les années, plutôt que de le quitter, sa rancœur devint plus étouffante que jamais. Autour de lui, il pouvait voir tant de personnes ne pas mériter la famille qu'elles avaient. Trop de personnes jetaient l'éponge, baissaient les bras, abandonnaient les leur, par la distance ou par la mort. Il ne comprenait pas. Il opta pour une carrière de fleuriste, en accord avec son amour pour la nature et sa sensibilité qui lui permettaient de composer avec talent des bouquets que tous aimaient. Il connaissait la signification de chaque fleur. Chaque personne qui entrait dans sa boutique avaient des attentes. L'un jouait le jeu de la séduction, l'autre se rendait à un enterrement. Un parfait inconnu auquel tous confiaient leurs espoirs et désespoirs. Lorsqu'une femme qui lui rappelait un peu trop sa mère vint acheter des fleurs pour son mari suicidé quelques mois plus tôt, quelque chose se brisa en lui.

Δ Tuer n'était pas son but ultime ; il n'éprouvait aucun frisson d'excitation à le faire. Ce qu'il voulait, c'était faire le tri. S'assurer que ses victimes méritaient la famille qu'ils avaient, qu'ils étaient prêts à se battre pour eux. A survivre. Et ainsi le jeu commença. Il repérait un maillon faible dans une famille et kidnappait un enfant, abandonnait un jeu de piste pour leur père ou leur mère. Un jeu de piste cruel, entre énigmes et épreuves à relever : s'ils surmontaient chaque obstacle au mépris de leur propre vie, ils retrouvaient leur enfant sain et sauf tandis qu'il disparaissait avec la conviction tranquille que l'enfant était entre de bonnes mains. Si ce n'était pas le cas... Non, il ne tuait pas les enfants. Jamais. Mais tout échec se soldait par la mort de celui ou celle qui en était responsable.

Δ Ses meurtres sont espacés sur plusieurs années, et il sait adopter un profil bas. Personne ne soupçonnerait cet adorable fleuriste au sourire chaleureux. La police n'a jamais réussi à monter un dossier bien épais et il mène ainsi une existence paisible sans trop se soucier de la loi.