« Je suis prise »

Δ C'est la fille du tueur en série connue sous le nom de la Pie Grièche ; Garrett Jacob Hobbs.

Δ Elle a grandi sous l'influence de son père qui lui a transmis son goût pour la chasse, lui apprenant à dépecer ses proies avec talent. Cependant lorsqu'elle atteignit l'adolescence, il commença à se servir d'elle pour un tout autre genre de chasse, où les proies étaient humaines. Forcée à agir comme un appât, elle n'eut d'autres choix que d'attirer ses victimes dans son piège : toutes des jeunes filles de son âge, toutes lui étant similaires en apparence. Elle comprit rapidement que la seule façon pour ne pas elle-même devenir une victime était de devenir complice en aidant son père à en faire d'autres.

Δ Alors que son père est sur le point de se faire arrêter, il tue sa femme et s'apprête à l'égorger à son tour, mais Will Graham intervient et parvient à la sauver en tirant plusieurs balles sur son père. Elle passera après ça plusieurs semaines à l'hôpital, conservant une longue cicatrice au niveau de son cou qu'elle dissimule à l'aide de foulards.

Δ Sa meilleure amie et la seule à croire à son innocence, Marissa Schurr, est tuée par le copycat killer quelques jours plus tard.

Δ C'est peu de temps après qu'elle tue elle-même Nicholas Boyle, le frère de Cassie (une autre victime du copycat) sur un coup de panique qu'elle tentera de faire passer pour de l'auto-défense. Hannibal l'aidera à cacher le corps, achevant ainsi de la faire tomber sous sa coupe.

Δ Elle se retrouve par la suite dans l'établissement psychiatrique de Port Haven, sa maison ayant été vendue sans qu'elle puisse en toucher l'argent qui ira aux familles des victimes, et y sera suivie par Alana Bloom.

Δ Commençant à avoir des soupçons, Will l'emmène dans la maison où son père tuait ses victimes, découvrant ainsi qu'Abigail était complice de ses meurtres contrairement à ce qu'elle avait alors prétendu jusque là. Le choc cause à Will une nouvelle crise d'hallucinations ; lorsqu'il revient à lui, Abigail a disparue.

Δ Pendant ce temps, elle se retrouve face à face avec Hannibal dans son ancienne maison, celui-ci admettant finalement être le Copycat et l'auteur de bien d'autres crimes.

Δ La suite semble laisser supposer qu'il l'a tuée : le sang dans la cuisine, l'oreille coupée que Will crachera dans son évier... mais la vérité est toute autre. La faisant passer pour morte afin de la préserver, Hannibal cache Abigail chez lui. Terrifiée, ne sachant que faire, elle suit ses instructions et se fait discrète, bien que gagnant peu à peu en assurance et en indépendance.

Δ Elle vit pour le moment dans un appartement loué à un faux nom et entièrement payé par Hannibal, vivant cachée et étroitement surveillée par celui-ci, mais de plus en plus désireuse de s'émanciper et de retrouver une vie normale.

« Je suis libre »

Δ Elle est journaliste blogueuse et travaille pour un site web intitulé Tattle Crime, qui, comme son nom l'indique, s'intéresse principalement à tout ce qui tourne autour des crimes.

Δ Ambitieuse, elle cherche à se faire mieux connaître dans le milieu du journalisme et a vu dans l'affaire de la pie-grièche un filon à exploiter, particulièrement avec Abigail Hobbs qu'elle a tenté de convaincre d'écrire un livre sur l'affaire avant que celle-ci ne disparaisse.

Δ Elle a été kidnappée par Abel Gideon peu après son évasion dans le but qu'elle écrive un article sur lui, et fut forcée à pomper de l'oxygène dans les poumons de Chilton sur lequel il opérait afin qu'il survive.

Δ Malgré leur inimitié, elle a accordé une interview à Will Graham alors qu'il était encore en prison, lui permettant ainsi de passer un message à son admirateur secret.

Δ Elle est végétarienne.

« Je suis libre »

Δ Elle travaillait pour l'OTAN et était déployée en Italie lorsqu'elle a rencontré son futur mari, Jack Crawford.

Δ Son vrai prénom est Phyllis, mais tout le monde l'appelle "Bella" : c'est également en Italie, dans sa base, qu'elle a gagné ce surnom en référence à sa beauté. En revanche, Jack utilise son vrai prénom lorsqu'ils sont en désaccord.

Δ Elle a de forts principes moraux, en particulier lorsqu'il s'agit de la souffrance d'autres êtres (manger du foie gras est contre son éthique).

Δ Bien qu'elle ne fume pas, elle a un cancer des poumons en phase terminale qu'elle a longuement caché à son mari : elle ne souhaitait dans un premier temps pas faire de chimiothérapie ce qui a causé nombre de conflits entre eux et l'a poussée à s'acharner plus que de raison au travail, mais elle a fini par céder à sa cause et entame un traitement.

Δ Elle fait malgré tout le choix de partir dignement après une conversation avec Hannibal Lecter et se rend à son bureau après avoir pris un certain nombre de médicaments, mais celui-ci la sauve à temps et prévient aussitôt Jack Crawford qui redouble d'attention envers elle, la dissuadant de retenter l'expérience bien que la conviction de vivre n'y soit toujours pas.

« Je suis libre »

Δ Margot est une patiente du docteur Lecter. Cette thérapie ne s'appuie pas sur une décision personnelle mais résulte de pressions familiales. Elle est effectivement censée regagner un calme acceptable.

Δ Abusée et maltraitée par son frère Mason la jeune femme a essayé de l'assassiner. Un chien enragé devant être abattu pour ne plus se retourner contre quiconque. Cette tentative l'a conduite au cabinet d'Hannibal, passant immédiatement du statut de victime à celui de coupable désavoué, de malade à soigner.

Δ Issue d'une lignée à la moralité douteuse Margot a pertinemment conscience que cette dernière ne veut sauver que les apparences. Si sa famille trouve arrangeant d'oublier les exactions de son frère, de son côté elle ne pardonnera jamais. Et tôt ou tard elle obtiendra réparation. Bien qu'elle joue actuellement la carte d'une contenance retrouvée. Certainement pour être davantage en mesure d'attaquer.

Δ La jeune femme se considère elle-même comme étant étrange. Margot a d'ailleurs avoué prendre plaisir à l'idée de faire souffrir d'ignobles personnes, à l'image de Mason. Ses envies meurtrières sont d'ailleurs encore à l'ordre du jour et lui donnent certainement la force d'avancer.

Δ Son frère est très certainement à l'origine de son bras jeunement brisé. C'est d'ailleurs grâce à ses récits qu'Hannibal prend connaissance de l'existence de Mason ; le psychiatre semble tenter de légitimer la colère de Margot envers lui. Certainement dans l'idée d'exploiter un potentiel intéressant.

« Je suis libre »

Δ Il travaillait aux étables de Blackbriar avant de recevoir un coup de sabot au niveau du crâne, lui infligeant de sérieux dégâts cérébraux.

Δ A cause de cela, il a des difficultés à concilier ses sens entre eux ; il ne peut par exemple regarder et toucher quelqu'un en même temps, et le stress est un facteur aggravant.

Δ Il a des difficultés à s'exprimer en présence d'une personne et peut bégayer.

Δ Il a une empathie tout particulièrement développée pour les animaux, dont il préfère largement la présence aux humains.

Δ Suite à son accident, il s'est isolé dans une ferme où il collectionne et prend soin de bons nombre d'animaux différents, y compris la jument qui l'a blessé.

Δ Il est manipulé par son assistant social, un homme respectable et bien sous tous rapports qu'il pensait être son ami avant de découvrir qu'il a tué seize femmes, s'assurant cependant que nul ne croie Peter et que tous le soupçonnent.

Δ Poussé à bout il s'apprête à réserver le même sort que celui-ci accorde à ses victimes en l'enfermant vivant dans le ventre d'une jument, mais est interrompu alors qu'il suturait le ventre par Will.

Δ Il a passé quelques semaines dans un hôpital psychiatrique, mais étant innocent et ne représentant pas un danger pour les autres ou lui-même, il a été libéré.

« Je suis libre »

Δ Edward est un aristocrate né dans une des grandes familles de Boston. Dès le plus jeune âge il a fait preuve d'une intelligence redoutable et d'un penchant certain pour le luxe, ce qui lui a valu un ennui quasi-constant presque tout au long de sa vie. Il a tout du parfait dandy : raffiné, élégant, à l'éducation et aux manières parfaites en tout point, le tout avec une beauté à en faire pâlir d'envie certains mannequins.

Δ Cependant mieux vaut se méfier de son sourire enjôleur et de son visage d'ange, il les exploiterait sans vergogne s'il y voyait son intérêt. Oui, sous ses faux-airs de saint, Edward est un escroc de la pire espèce, il vendrait même sa mère s'il y voyait son profit. Il a compris très jeune que le mensonge est la solution la plus efficace dans la plupart des cas. Il s'en est rendu compte lorsque, enfant, il avait entrepris de découvrir l'endroit où ses parents cachaient ses cadeaux de noël et de les "tester". Les cadeaux en question était bien entendu en hauteur, et bien sûr il les a cassés en les récupérant. Mais faire accuser la gouvernante avec des fausses larmes était si facile... Et lui a apporté tellement récompenses !

Δ Depuis ce jour, Edward a développé une propension au mensonge proche de l'addiction. Il ne se lassera jamais de ce frisson d'excitation lorsque l'on ment, cette petite pointe d'adrénaline avant de savoir si son histoire va être gobée. Et encore moins de ce sentiment de puissance lorsque l'autre nous croit. Oui, il ment de façon quasi-pathologique et n'en éprouve ni honte ni regret.

Δ En grandissant, Edward est devenu fainéant. Après tout, pourquoi se fatiguer à travailler quand on peut convaincre d'autres de le faire pour soi ? Il a tout misé sur son don pour le mensonge et la manipulation, n'hésitant pas à s'en servir pour céder au moindre de ses caprices. Et il n'en est pas peu fier. Après le lycée, il refusa de s'associer à son père pour prendre les rênes de la grande société familiale, trop ennuyeux. A la place, il s'est acoquiné avec divers malfrats, avant d'en devenir un lui-même. Pour s'assurer le train de vie plus que confortable dont il pense avoir absolument besoin, il arnaque ses pairs régulièrement, et sans s'en soucier le moins du monde. Après tout, il est bien plus brillant que ces incapables de la police, alors pourquoi s'en faire ?

« Je suis prise »

Δ Lucy est née dans une famille banale dans une banlieue très banale elle aussi. Seulement, la petite fille n'a jamais aimé rester dans l'ombre, il lui fallait briller et il fallait être unique. Ses parents n'avaient pas beaucoup d'argent mais la gâtaient honteusement. Il faut dire qu'ils auraient adoré avoir un deuxième enfant mais que le sort en avait décidé autrement.

Δ Petite déjà, Lucy admirait les célébrités à la télévision, rêvant qu'un jour, elle aussi ferait la une des magazines et jouerait dans les plus grandes salles de concert. Ses parents, ne voulant surtout pas la contrarier et pensant qu'il s'agissait de la classique phase "paillettes" des petites filles, l'encouragèrent vivement dans cette voie, allant jusqu'à l'inscrire à divers concours de mini-miss.

Δ C'est durant ces concours que Lucy se découvrit du talent. Ni pour le chant ou la danse comme les autres fillettes, mais pour les jolis sourires et les regards innocents. Elle pouvait tricher en toute impunité, personne ne croirait qu'une bouille aussi adorable puisse cacher un esprit malhonnête ?

Δ Evidemment, à l'adolescence, Lucy avait tout de la peste parfaite : capricieuse, égocentrique et vaniteuse, elle pensait le monde à ses pieds. Et en un sens, elle avait raison. Après tout elle était belle, populaire, faisait fureur auprès des hommes et avait d'excellents résultats scolaires sans réellement travailler. Autant dire qu'elle visualisait déjà le tapis rouge se dérouler sous ses pieds. Mais la rencontre avec la réalité fut plus difficile que prévu.

Δ Lucy avait décidé d'intégrer le monde du spectacle, mais elle n'avait jamais imaginé que ce serait si difficile. Elle était partie pour New York où elle pensait que Broadway la supplierait de jouer pour eux mais elle n'avait pas pris en compte les concurrents, ni son manque de talent. Enchaînant refus sur refus, et loin de sa famille chérie, elle plongea dans une dépression sévère et trouva réconfort dans la drogue. Du moins pendant un temps. Très vite, les doses devenaient de plus en plus fréquentes et l'argent que lui envoyaient ses parents ne lui suffit bientôt plus. Elle marchanda avec son dealer qui lui offrit de la fournir gratuitement en contrepartie de "services" qu'elle lui rendrait. Elle était loin de se douter que son dealer était aussi proxénète.

Δ Elle travailla pour lui quelques temps, toujours sous l'emprise de la drogue, et commença sérieusement à songer au suicide. Jusqu'au jour où elle tomba enceinte. C'était totalement inattendu mais c'était aussi et surtout le signe qu'elle attendait. Pour son bébé, et avec l'aide d'un détective privé elle finit par intégrer un centre de désintoxication et par rentrer dans le droit chemin. Après la naissance de la petite Hope, Lucy a radicalement changé de vie. Aujourd'hui, elle travaille avec son bienfaiteur. Ses connaissances du milieu et son carnet d'adresse sont très utiles. Elle a cependant toujours peur que de garder ses anciens contacts ne la fasse replonger dans ses vieux travers.

Δ Mais depuis peu, Lucy a un projet. Elle aimerait devenir un modèle de compassion et de gentillesse dont sa fille puisse s'inspirer. Aussi envisage-t-elle de commencer des études de droit et de devenir assistante sociale. Après-tout qui mieux qu'elle serait à même de comprendre les personnes en difficulté ? Elle n'a pas encore osé en parler à son collègue mais elle commence à se renseigner auprès des différentes universités.

« Je suis libre »

Δ Mike est avant-tout un ambitieux. Il vient d'une famille aisée mais n'a jamais pu s'en satisfaire, lui vise les sommets et ne s'arrêtera pas avant de voir son nom en haut du plus grand building de la ville.

Δ Il a toujours été attiré par le pouvoir et les qualités de leader dont il a très vite fait preuve l'ont conforté dans cette idée. Déjà enfant il était le modèle à suivre. Intelligent, travailleur, mais aussi populaire et audacieux, il était apprécié tant de ses professeurs que de ses camarades.

Δ Sachant pertinemment que scandales et vie politique ne font pas bon ménage, il a pris l'habitude d'être très secret et s'est même créé un masque, une identité publique d"homme sympathique et généreux, toujours prêt à défendre la veuve et l'orphelin et à secourir les démunis.

Δ Mais derrière les enfants malades et les sourires chaleureux se cache une toute autre personne. Mike a en effet un faible pour les jeux d'argent et les jolies femmes. Matérialiste et misogyne, il voit ces dernières comme des trophées qu'il pourrait exposer à son bras selon ses envies. Autant dire que l'idée que sa patronne - et maire de Baltimore - soit une femme lui déplaît fortement, et il projette secrètement de prendre sa place dans un futur proche. Il éprouve un certain besoin de posséder tout ce qui lui fait envie. Que ce soit des voitures, des montres de luxe ou des sociétés, il n'en a jamais assez.

« Je suis libre »

Δ Née Charline Levinson, elle a très vite compris qu'elle était différente des autres filles de son âge, se démarquant souvent par un comportement qu'on qualifiait alors de "garçon manqué", elle pouvait pourtant se montrer féminine, mais ne parvenait pas vraiment à répondre aux attentes placées sur l'un et l'autre sexe.

Δ L'adolescence fut sa révélation : marquée par diverses rencontres et expériences, elle a finit par se définir comme étant "gender-fluid" ; une façon pour elle de se refuser à toute étiquette en se revendiquant autant homme que femme. Elle peut porter un jour des robes moulantes et un maquillage prononcé et le suivant, cacher sa poitrine sous une chemise masculine et une coupe négligée, quand elle ne se glisse pas dans un audacieux mélange des deux. Sur les papiers, elle reste une femme, et affiche une différence marquée quant au genre qu'on utilise en parlant d'elle, mais elle aime particulièrement se travestir. Elle se définit par ailleurs comme pansexuelle.

Δ Elle ne s'est ainsi pas fait que des amis : tête brûlée, elle n'a pas hésité à remettre en place ceux qui l'embêtaient, que ce soit par les mots ou par les mains, car elle n'hésite pas à se montrer bagarreuse. Sa famille a eu du mal à comprendre son changement, mais fort heureusement, l'a toujours soutenue. S'assumant parfaitement, elle ne cache pas ses tatouages ni son mépris souverain pour ceux qui tentent de la faire rentrer dans une case. Elle a également fait changer son prénom, passant de Charline à Charlie, un prénom mixte qui lui permet mieux de s'affirmer comme personne non-binaire.

Δ Ne sachant que faire de sa vie, c'est par hasard qu'elle s'est éprise pour la coiffure en réalisant que son entourage venait souvent vers elle pour lui demander telle coupe ou telle couleur. Habile de ses mains, elle est parvenue sans difficultés à rejoindre un salon de coiffure moins regardant que les autres sur son look et y travaille depuis. Elle incite les gens à suivre leur instinct et à assumer leur différence, leur conseillant d'ajouter une touche d'excentricité dans leur vie en leur proposant des mèches bleues ou violettes.

Δ Elle aime particulièrement la culture underground et une part d'elle est tout particulièrement fascinée par le Chesapeake Ripper et la vague de meurtres que Baltimore a connu depuis peu.

« Je suis libre »

Δ D'aussi loin qu'elle se souvienne, Rui a toujours été à part. Même quand elle n'était encore qu'une enfant, elle ne cherchait pas le contact avec les autres enfants de son âge. Et pour cause, elle avait trouvé mieux à faire.

Δ Son jumeau est mort dans un accident de voiture alors qu'elle était encore très jeune. Il était tard et les secours ont mis longtemps à arriver, aussi Rui a vu son frère mourir sous ses yeux, même si elle n'en garde aucun souvenir. Depuis, elle a développée une fascination malsaine pour la mort. Pour elle, cette dernière est la puissance ultime, l'essence même de l'Homme. Elle voit en la mort la clé absolue de tout ce qui constitue l'univers et a décidé de dédier sa vie à l'étude scientifique de cette clé.

Δ Au lycée, elle réussit toutefois à se faire un ami. Un garçon instable, que la moindre contrariété rendait violent. Il est tombé amoureux d'elle, mais voilà, elle n'a jamais été très portée sur les sentiments. Alors il a tenté de se suicider devant elle. Mais elle, fascinée par l'ombre de la mort, a préféré regarder couler son sang au lieu d'appeler du renfort. Heureusement, un professeur est arrivé à temps pour empêcher un drame, et même si officiellement Rui a eu trop peur pour réagir, son obsession secrète a été percée à jour.

Δ Par honte après ces événements, et dans l'espoir de lui changer les idées, les parents de Rui décidèrent de l'envoyer étudier aux Etats-Unis. Elle a donc intégré un lycée américain, mais bien loin de changer ses habitudes, elle continue de rester seule à étudier patiemment dans l'attente de réaliser son rêve et de devenir médecin légiste.

« Je suis libre »

Δ Garrett a tout du héros dans toute sa splendeur. Enfant déjà, il se passionnait pour les histoires de chevaliers et a décidé d'appliquer leur code d'honneur à sa vie. L'ennui c'est qu'il n'a pas réalisé que ce code n'était pas applicable dans le monde réel, et sans même s'en rendre compte, il enfreint régulièrement une des clauses pour en respecter une autre.

Δ Sa famille a toujours prôné des valeurs de courage, de force et d'honneur, aussi quand il a émit le souhait de devenir pompier et de sauver des vies, il a été très soutenu. D'une façon générale, il reste très proche d'eux et leur demande régulièrement conseil aujourd'hui encore.

Δ L'adolescence lui a amené popularité et succès auprès des filles et il a adoré ça. Il aurait pu en profiter pendant des années encore mais en voyage à New York pour aller voir des cousins, il est tombé sur une jeune étudiante en droit et n'a plus eu d'yeux que pour elle. Par la suite, il a multiplié les visites pour la revoir et les efforts pour la conquérir. Quelques mois plus tard, elle devenait avocate, et emménageait avec lui à Baltimore.

Δ Tout semblait parfait dans leur petite vie, ils venaient de se marier, étaient tellement heureux que c'en était presque indécent et rien ne semblait le résister. Enfin presque rien. Ils désiraient plus que  tout avoir un enfant, mais voilà, Jane était stérile. Cette nouvelle les a blessés l'un et l'autre et chacun souffrant chaque jour un peu plus ils se sont éloignés et finalement Garrett est parti dans l'espoir de fonder une famille.

Δ Cependant il ne s'attendait pas à ce que la présence de Jane vienne le hanter quotidiennement. Au début, il prenait ça comme un symptôme normal après une relation aussi intense, mais les jours passaient et sa femme lui manquait toujours autant si non plus. Il a bien essayé de se lancer dans d'autres relations, mais rien à faire il comparait toujours ses conquêtes à Jane et aucune ne lui arrivait à la cheville.

Δ Aujourd'hui il est partagé entre le désir de la retrouver et de se racheter et la honte d'avoir abandonné son ex-femme quand elle était au plus mal. Il est un peu perdu et même son précieux code d'honneur reste désespéramment muet. Alors il attend un signe, un indice sur quelle conduite adopter et se démène au travail dans l'espoir que sauver des vies lui donne le sentiment de ne pas être devenu totalement mauvais.

« Je suis libre »

Δ Ce qu'on peut dire de Violet c'est qu'elle est une autodidacte accomplie. Atteinte du syndrome d'Asperger, la socialisation n'a jamais été son fort. Elle ressent des émotions très fortes qu'elle peine à communiquer, et la musique a été comme une révélation pour elle.

Δ Violet parle très peu en définitive, d'ailleurs beaucoup la pensent muette. La plupart du temps elle s'exprime par le biais de son violon, et même lorsqu'elle ne peut pas jouer, elle privilégie le dialogue écrit. Très secrète, personne ne sait vraiment ce qu'il se passe dans sa tête. Elle ne se sépare jamais de son instrument. Elle bénéficie de l'oreille absolue et voue sa vie entière à la musique. Elle est d'ailleurs capable de composer des mélodies avec un naturel déconcertant. A côté de ça, sortie de sa salle d'orchestre, elle est complètement paniquée. Il lui arrive souvent de se perdre dans la ville et a peur de tout et n'importe quoi lorsqu'elle n'est pas en terrain connu.

Δ Elle est née dans une famille aisée. Sa mère a même arrêté de travailler pour s'occuper d'elle, mais la difficulté de Violet à communiquer a été la source de quelques tensions. Un jour elle était en train de lire dans sa chambre quand elle entendit pour la première fois le son d'un violon. Elle est immédiatement descendue au salon et a décoché son premier sourire sincère. Après ça, ses parents lui en ont offert un et elle n'a eu de cesse de jouer, véhiculant ses émotions à travers les vibrations des cordes. Elle a appris seule à en jouer, rien qu'en étudiant les sons qu'elle entendait et en les reproduisant.

Δ Malgré de très bons résultats scolaires, elle refusa d'entrer à l'université et s'inscrivit au conservatoire où son talent fut vite reconnu. Encouragée par ses professeurs, elle commença à composer et rencontra rapidement du succès. Elle intégra finalement l'orchestre de Boston comme premier violon, où elle se produit toujours.

« Je suis libre »

Δ Née à L.A. dans une famille pauvre, Jane était au départ quelqu'un de très doux et assez solitaire. Mais elle s'est vite rendu compte que sa douceur allait devenir un problème dans un milieu aussi peu accueillant que les bas-quartiers de Los Angeles. Alors elle s'est forgée une solide carapace qui, avec le temps, a remplacé sa gentillesse et sa candeur naturelles.

Δ Devenue une grande avocate, bien souvent perçue comme un requin carriériste, elle avance maintenant avec confiance dans un univers qui l'encourage à se montrer forte et ferme.

Δ Il y a quelques années, elle a rencontré un beau pompier à la fois gentil et courageux. Lui a su voir la sensibilité derrière le masque et l'inclinaison qu'il avait pour elle n'est pas restée longtemps à sens unique. Très vite, ils ont emménagés ensemble, se sont mariés et ont même décidé de fonder une famille. Mais leurs espoirs seraient bientôt contrariés. Des examens médicaux ont révélé que Jane ne pouvait pas avoir d'enfant et elle traversa une dépression assez intense.

Δ Son mari était lui aussi brisé. De voir Jane si malheureuse, déjà, mais aussi de réaliser que jamais il n'aurait d'enfant. Chacun s'enferma dans sa bulle de souffrance et Garrett finit par partir. Il le regrette chaque jour depuis.

Δ Puis la vie de Jane prit une direction inattendue. Sa mère tomba gravement malade et lui apprit une étonnante nouvelle avant de mourir. La jeune avocate n'était pas fille unique, elle avait une petite soeur de 12 ans. Elle ne l'avait jamais su parce que, partie étudier à New York et évitant le contact avec ses parents dont elle avait un peu honte, elle n'avait jamais su que sa mère était enceinte. Ils avaient abandonné le bébé peu après sa naissance, et s'étaient promis de ne jamais lui raconter cette histoire. Mais le père de Jane, mort sur un chantier quelques années plus tôt, avait formulé le souhait que sa fille cadette sorte un jour de l'orphelinat où elle était placée et retrouve sa vraie famille. Et dernier détail, Maya, la jeune sœur de Jane est trisomique.

Δ Ne pouvant laisser sa sœur en si mauvaise posture, Jane entreprit des démarches pour l'adopter. Elles vivent maintenant toutes les deux dans le luxueux appartement de l'avocate et Jane apprend peu à peu à devenir à la fois sœur et mère. Elle aime déjà tendrement cette sœur qu'elle voit comme une chance inespérée d'élever un enfant.

« Je suis libre »

Δ Isabella est née d'une mannequin américaine et d'un père français, PDG d'un grand groupe industriel. De par les métiers respectifs de ses parents, elle a souvent été ballottée entre luxe et voyages au bout du monde. Lorsqu'elle ne voyageait pas avec ses parents, elle restait seule chez elle, parfois pendant des semaines entière, ce qui l'a très vite rendue particulièrement indépendante.  

Δ Elle a majoritairement grandi en Europe et a fait une brève carrière dans l'humanitaire à la fin de ses études. Cette période lui a évidemment permis de beaucoup voyager et elle a pu expérimenter diverses cultures et comprendre l'importance des langues, qui la fascinent depuis sa plus tendre enfance. Ressentant finalement le besoin de poser ses bagages et d'adopter un mode de vie plus sédentaire, elle a ensuite choisi de transmettre son savoir et de devenir professeur de français.

Δ Isabella est rentrée aux Etats-Unis il y a quelques mois seulement. D'ailleurs, elle a encore du mal à se faire à ce mode de vie si différent de ce à quoi elle était habituée et souvent, l'envie de tout plaquer et de repartir à l'autre bout du monde la gagne. Mais elle sait que ses élèves comptent sur elle et qu'elle aurait envie de revenir dès que l'avion aurait décollé.

Δ Grande romantique, elle attend toujours la venue de son prince charmant. Bien sûr, elle a vécu quelques histoires dans sa jeunesse dont une ou deux très sérieuses, mais elle n'a pas le sentiment d'avoir trouvé son homme. Celui qui l'aimera tendrement, celui avec qui elle vivra une histoire d'amour digne des plus grands romans et aura les enfants les plus merveilleux du monde. Elle espère juste qu'il fera vite car l'horloge tourne et elle craint de ne plus pouvoir attendre très longtemps.