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 Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan]

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Lucy A. Rice
Lucy A. Rice

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MessageSujet: Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] I_icon_minitimeJeu 16 Mar 2017 - 23:13

    Un déménagement ça se prépare longtemps à l’avance, normalement. Sauf quand on est plus intéressée par sa fille que par tout le reste. C’était une des conséquences de ce départ peu voire pas préparé. Bien entendu, Lucy avait trouvé son nouveau nid douillet mais pour le rester, elle se disait qu’elle aurait toujours le temps le lendemain. La procrastination n’était pourtant pas dans ses habitudes. Il faut croire que malgré son souhait d’indépendance, elle aimait vivre avec Raynald. C’était compréhensible après tout. Il les chouchoutait et jouer le rôle du grand-père gâteau de substitution à merveille. Mais alors pourquoi partir à plus d’une heure de Baltimore ? Pour le calme et la sérénité d’une terre plus verte, bien sûr.

    C’est pratiquement avec son bébé sous un bras et un carton de l’autre que Lucy se décida de partir. C’est une image, rassurez-vous. Et puis, un seul carton pour une jeune femme et sa petite poupée c’était loin d’être suffisant. En vérité, sa voiture débordait de vêtements plus colorés les uns que les autres, aux motifs divers mais plus régulièrement fleuris. Aujourd’hui, pour être plus à l’aise, elle avait enfilé un top noir aux étoiles argentés et un jean bleu foncé. Ses robes chéries resteront aux placards - enfin dans les cartons en l’occurrence. Ce matin, elle n’avait pas eu beaucoup de temps pour se préparer. Sa petite avait été malade dans la nuit et elle préférait s’assurer que tout allait bien au lieu de se soucier de son apparence.

    À 7h30 précise, elle avait pris le volant pour espérer arriver à l’heure du rendez-vous. L’agence immobilière lui avait fortement suggéré d’être à l’heure... Enfin suggérer, ils lui avaient clairement ordonné d’être présence à 8h45 devant l’entrée de l’immeuble. Elle qui préférait être prudente en voiture, surtout quand sa fille était sa passagère, il ne fallait pas qu’elle traîne trop. Elle ne connaissait pas vraiment la route, l’ayant empruntée seulement deux fois pour ses visites. Le GPS de Raynald était son meilleur ami actuellement ! Dernière vérification à ses rétroviseurs. Tout est ok ? Bien, c’est parti. Let’s go !

    Un quart d’heure plus tard, la jeune femme s’arrêta sur l’air d’autoroute la plus proche afin de faire demi-tour. Elle avait oublié le doudou de Hope et sans ce précieux pingouin en peluche, sa fille ne dormirait jamais. Ce n’était pas encore la pro de l’organisation... Et voilà qu’elle se mettait à s’en vouloir d’être parfois trop nerveuse pour se rendre compte de ses oublis. Elle se maudit intérieurement de perdre du temps uniquement à cause de sa négligence. S’il ne fallait pas oublier quelque chose, c’était bien ça ! Donc, dès que possible, elle retourna à l’appartement de Raynald à Baltimore et vérifia qu’en dehors de cette peluche irremplaçable, elle n’avait rien oublié d’important.

    Et voilà une demi-heure plus tard, elle reprenait la route plus dépitée que jamais. Elle savait qu’elle ne serait pas à l’heure et donc qu’elle allait se faire enguirlander par l’agent immobilier. Tant pis, elle l’avait prévu de toute façon. Il aurait trouvé un moyen de râler même si l’horaire avait été respecté. Elle commençait à avoir l’habitude. Dans ses mails ou au téléphone, il s’énervait pour un rien. Eh bien, ça lui apprendra à être aussi stressant. Sans ça, elle aurait peut-être fait plus attention. Surtout qu’il n’essaye même pas de mettre toute la responsabilité sur le bébé - il n’aime pas les enfants, ça se voit qu’il n’en a pas. Dès qu’il a su pour son enfant, il a été encore plus insolent...

    Rien qu’à l’idée de le revoir, elle aurait envie de ralentir mais ce n’était pas une bonne idée et on avait vu mieux niveau prudence sur la route. Elle avait déjà vingt minutes de retard et son téléphone n’arrêtait pas de vibrer. Il devait essayer de la joindre depuis un moment mais si Lucy s’arrêtait pour regarder son téléphone, elle allait perdre encore plus de temps... Le GPS ne l’orientait même pas vers la bonne rue. Au final, elle se gara devant son immeuble à 9h28. Elle avait presque quarante-cinq minutes de retard. Tout ça pour un maudit doudou oublié...

    Premier réflexe : vérifier que Hope a bien supporté le voyage.
    Deuxième réflexe : chercher du regard ce petit bonhomme mal luné dans les parages mais aucune trace.
    Troisième réflexe : écouter son répondeur qui ne compte pas loin de 10 messages.

    Elle soupira mais essaya de rester calme malgré tout. Les messages étaient de plus en plus insultants à mesure où les minutes de retard s’accumulaient. Apparemment, il avait attendu quinze minutes puis était reparti. Une fois de retour à son agence, il avait continué de la harceler vu qu’elle ne répondait pas... Quel pauv’ type. Heureusement que l’appartement l’intéressait vraiment sinon elle aurait changé d’agence depuis des lustres ! Elle sortit Hope de la voiture et s’assit sur les marches de son futur immeuble avec sa fille sur les genoux. Tout en réfléchissant à quoi répondre, elle observa les alentours. La rue était toujours aussi charmante. Les commerces étaient à taille humaine mais on pouvait ressentir la bienveillance des commerçants.

    Une fois ces esprits retrouvés, elle tenta de rappeler ce cher monsieur à plusieurs reprises mais évidemment, il ne répondit pas. Il boudait. La jeune femme laissa quelques messages calmes mais fermes sur son répondeur. Elle avait bien l’intention de se faire entendre. Il n’avait pas encore gagné la bataille. Lucy caressa doucement le dos de sa fille et soupire tristement en lui expliquant calmement :

    « Ma petite chérie, je crois qu’on va devoir retourner chez Raynald ce soir... Le « gentil » monsieur n’a apparemment plus envie de nous répondre. Mais... Reprendre la route aujourd’hui ne serait sûrement pas une bonne idée... »

    Tout en réfléchissant, elle caressa lentement les doux cheveux de Hope et l’observa. Quel choix, autre que de retourner chez son bienfaiteur, lui restait-il ? L’hôtel ? Très peu pour elle après tout le temps qu’elle y avait passé pour... Hm... Bref. Non. Pas l’hôtel.

    Réfléchis encore... Tu vas bien finir par trouver !
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Declan C. Flanders
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MessageSujet: Re: Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] I_icon_minitimeVen 17 Mar 2017 - 22:32




Un déménagement ordinaire… ou pas
Lucy A. Rice et Declan C. Flanders





Comme tous les matins, Declan Flanders ouvrit la grille de sa boutique. C’était une vieille grille de fer forgé, ne protégeant que la porte. Il n’avait pas besoin de plus. Les quelques jeunes qui s’amusaient autre fois à cambrioler les vieilles boutiques avaient été arrêtés ; en réalité, dans un certain pessimiste déterminé, il se souciait peu qu’on puisse le voler. Il referma la porte et retourna à ses habitudes. Il n’était que six heures et le fleuriste prit le temps de manger et vérifier son carnet de commande avant de prendre une tasse de thé et s’installer sur le perron de l’arrière boutique.
Sentir le léger froid du matin sous le soleil était un petit cadeau qu’il s’accordait pour faire face à la grisaille de la journée. Il était rare, qu’après sept heure, un rayon de soleil traverse cette brume. Ces moments ne duraient jamais assez longtemps et il se retrouvait bien vite en arrière boutique, rassemblant les dernières fleurs pour quelques bouquets, devant l’immeuble accueillant une commande de fleurs des Caraïbes. C’est aussi là qu’il vit cet homme attendant rageusement vers les huit heure et quart, une tasse en carton d’un mauvais café dans les mains et son portable dans l’autre. Ce n’était pas la première fois qu’il venait, bien qu’habituellement, quelques personnes l’accompagnent. Quand il avait quelques minutes où au détour d’une discussion avec un client, il lui arrivait parfois de le voir derrière cette fenêtre à la pancarte « A louer ».
La vérification de chaque pot et l’appel au producteur, avec lequel il ne pouvait parler qu’un anglais approximatif, lui prirent tant de temps que ce fut Madame François qui sur les coups de neuf heure le sortirent de son travail.



Comme chaque matin, il prépara le bouquet de Madame François, changeant quelques fleurs de temps à autres, quelques couleurs. Aujourd’hui, Madame François était triste. Cela faisait maintenant 5 ans que son défunt mari, avec lequel elle avait vécu presque 60 ans était mort. Il s’efforça de lui donner au moins un sourire alors qu’il réunissait Gardénia, chrysanthèmes, Magnolia, Colchiques et quelques Myosotis. Il y ajouta une blanche de glycine, la fleur préférée de Monsieur François et sa femme.
Le fleuriste la raccompagna à la sortie, professionnel malgré la main rassurante qui se posait entre ses omoplates. Declan en voulait presque à ses enfants de ne faire le déplacement que dans la soirée. La vieille dame avait été présente quand la mère du fleuriste avait mit fin à ses jours. Elle l’avait apprit à la rubrique nécrologique d’un journal, alors qu’il s’efforçait de masquer sa peine le matin même. Il n’en avait pas fallut plus pour que la Dame, canne en main et manteau a peine posé sur les épaules ne débarque dans la boutique, un repas dans une main, quelques présents dans une autre. Elle avait passé l’heure suivant à parler philosophie avec son commerçant et il n’en avait pas fallut plus pour que Declan en oublie sa peine.



Comme tous les matins, Declan raccompagna Madame François à sa porte et offrit à la vieille dame un dernier signe de la main avant qu’elle ne reparte, le bouquet de fleur dans son panier d’oseille.
Declan resta quelques instant sur le pas de la porte, veillant à ce que Madame François traverse bien la rue suivante et revienne sur le trottoir. Quand il la perdit de vue, il estima sa garde terminé et souhaita reprendre le chemin de sa boutique. Il l’aurait fait, comme tous les matins, si un gazouillement n’avait pas attiré son attention.

Sa tête tourna et il aperçu, assit sur le perron de l’immeuble d’en face une douce créature dans les bras d’une autre. La plus jeune était une petite frimousse, riant et gigotant ; Declan pensa qu’elle ne devait pas avoir une année. La deuxième était belle. Bien sûr, elle était jolie. Le fleuriste n’aurait pas douté que les regards se tournent vers elle à peine son pied dans leurs champs de vision, même avec les vêtements si communs qu’elle portait en ce jour. Elle avait autre chose, comme une force qui l’attirait irrémédiablement, plus puissante que la beauté fragile que l’on accorde aux femmes, plus puissante que les pétales qui fanent. Il connaissait cette lueur. Evidemment, il n’était pas de ceux qui pouvaient en lire toutes les profondeurs ; il doutait que ces personnes existent. Mais il avait vu ce trop-vécu dans tellement d’yeux et tellement d’âmes.
Il observa la scène encore une seconde, charmé par leurs quelques gestes tendres. Elle était attentionnée, joueuse avec son enfant, sans brusquerie et sans maladresse. Douée. D’un œil, il remarqua la voiture, certainement celle qui ronronnait quelque dizaine de minute plus tôt, dont quelques cartons se voyaient derrière la vitre du coffre. Un déménagement donc. Certainement dans le petit appartement au dessus. Mais la voiture de l’agent immobilier n’était plus là et n’était certainement pas prête de revenir. Declan ne pu résister plus longtemps, certainement pas avec ce ciel qui se couvrait et la couverture froide qu’ils amenaient. Il s’approcha, gardant une distance raisonnable avec ces deux femmes, un sourire charmeur sur les lèvres, un peu plus amical que celui qu’il offrait habituellement à des inconnus. Sûr de lui, son ardeur naturelle revenant au galop, une petite touche de sérénité dans le sourire.

« Bonjour, coucou toi » les salue-t-il successivement, d’une voix sobre mais enchantée pour la jeune femme, d’une voix plus douce pour l’enfant, un peu penché vers sa petite bouille, puis il regarde de nouveau la femme, lui tendant une main avec un sourire charmeur « Declan, ou le fleuriste de cette petite ville de Wolf Trap. Trouverez vous désinvolte de ma part de vous inviter à boire un thé dans ma boutique ? Le ciel se couvre et il serait dommage que votre enfant attrape froid. »

Car, comme tous les matins, Declan avait préparé du thé pour la journée et qu’il aimait le boire accompagné. Et tel un cœur qui bat sous la chair de son sourire, il aimait donner un sourire aux délaissés de la vie.


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Lucy A. Rice
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MessageSujet: Re: Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] I_icon_minitimeVen 14 Avr 2017 - 15:32

    Les solutions possibles se succédèrent dans son esprit. Après l’hôtel qu’elle avait balayé bien vite, le retour chez Raynald gardé dans un coin de sa tête, elle avait pensé à aller squatter chez une amie… Mais dans cette si petite ville, elle ne connaissait personne. En fait, c’était bien dans toute la région qu’elle était une inconnue. En dehors de son bienfaiteur, elle n’avait fait la connaissance de personne. Les seuls liens qu’elle avait gardés, bien malgré elle, étaient tous à New York et ce n’était pas avec des personnes de confiance. Elle se doutait que ce n’était pas une bonne idée de préserver ce lien avec son passé mais c’était uniquement pour le travail. Elle se l’était promis et elle cherchait à s’en convaincre.

    Cela ne faisait pas longtemps que Lucy réfléchissait à son avenir dans sa nouvelle ville qu’une personne interrompue le fil de ses pensées. Un homme. Lucy leva les yeux vers lui tout en gardant Hope contre elle. On n’était jamais assez prudent avec les étrangers bien qu’il ne semblait pas menaçant. Elle l’observa lentement comme pour se rassurer sur ses intentions. Il était grand, bien plus qu’elle mais ce n’était pas difficile en même temps… Et en plus elle était assise alors je vous laisse imaginer la position qu’elle dût prendre pour regarder son visage. Elle se sentait un peu mal à l’aise mais n’osait trop rien dire. Il avait ce petit quelque chose d’inquiétant…

    Peut-être que c’était simplement son regard, d’un bleu si profond qu’elle avait peur de si perdre… Ou alors, c’était son sourire, mais il se voulait rassurant pourtant. Elle ne savait pas pourquoi mais cet homme la troublait. Par politesse, la jeune maman le salua en souriant. Ce n’était pas dans son intérêt de se montrer désagréable ou même effrayée par un futur voisin. C’était sûrement rien. Ses inquiétudes n’étaient pas souvent fondées. Son passé ne lui permettait pas de se fier directement à quelqu’un et l’innocence dont elle avait fait preuve pendant trop longtemps n’était plus là. Elle devait être plus vigilante pour protéger sa famille. En serrant sa main, elle répondit :

    « Bonjour, je suis enchantée de vous rencontrer, Declan. Je m’appelle Lucy… Et elle c’est Hope. »

    Elle sourit doucement en se levant. La petite observa sa maman lorsqu’elle entendit son prénom puis reposa son doux visage d’ange contre elle. Elle semblait fatiguée mais restait calme. Les bras de sa douce génitrice était l’endroit le plus agréable au monde pour se reposer apparemment. Puis, une fois à une hauteur plus correcte pour discuter, Lucy réfléchit à son invitation. C’était charmant de sa part de s’inquiéter de la santé de son enfant et puis il est loin d’être insistant. Elle le trouvait même très polie. Pourquoi ne pas partager un thé avec le fleuriste du quartier ? Avec son envie de verdure, elle allait irrémédiablement lui rendre visite régulièrement. Autant sympathiser un peu.

    « Ce n’est pas désinvolte, c’est très gentil. J’accepte avec plaisir. »

    Elle espérait que sa légère crainte s’efface rapidement. Ce n’était pas correct de garder une mauvaise impression en jugeant uniquement l’apparence de quelqu’un. Cet homme était agréable, tant à regarder qu’à écouter, mais alors pourquoi son regard la troublait autant ? Bien décidée à passer un bon moment après le stress de ce matin, elle préféra oublier ses inquiétudes. Il ne lui ferait rien de mal, quel serait son intérêt à cela ? Tout le monde n’avait pas des intentions néfastes à son encontre. Et puis, en soi qu’avait-il fait de mal ? Rien. Elle se faisait du souci pour rien. Si jamais il venait à être désobligeant, elle partira. C’était aussi simple.

    Elle vérifia que sa voiture était bien fermée, observa la circulation pour s’assurer de pouvoir traverser sans risquer sa vie et s’engagea. Declan allait sûrement la suivre, s’il ne l’avait pas déjà devancé. La boutique du fleuriste étant de l’autre côté de la rue, il avait peut-être fermé pour éviter de se faire voler des marchandises… Ou pas. Wolf Trap était normalement une ville calme. Les vols n’étaient pas fréquents bien que cela soit déjà arrivé. En cette fin de matinée, la rue était plutôt calme. Les quelques passants ne se souciaient pas de savoir si telle ou telle enseigne pouvait les accueillir. Ils avaient d’autres préoccupations en tête que d’acheter des fleurs.

    Une fois devant la boutique, elle attendit un petit moment en caressant le dos de sa petite fille. Ce n’était pas très poli de rentrer ainsi sans que le propriétaire ne soit présent. Elle sourit puis le suivi une fois qu’il fut arrivé. De l’intérieur, c’était encore plus joli. Toutes les variétés de fleurs qui se mariaient si bien entre elles. Leur couleur et leur texture rendaient ce lieu magnifique. Elle en aurait presque oublié à quel point le fleuriste la perturbait tant son magasin lui plaisait. Il était fort possible qu’elle lui rende visite juste pour s’émerveiller sur de jolies roses mauves ou bien des tulipes orange. Peu importe les fleurs qu’elle y trouvera, elle s’y sentira forcément bien.

    « Je me suis toujours posée la question de quel genre d’homme pouvait aimer autant les fleurs pour décider de devenir fleuriste… »

    Elle se tourna pour l’observer et s’approcha de lui.

    « Et surtout, pourquoi aimerait-il le thé ? »

    Hope venait à peine de s’endormir. C’était le moment parfait pour découvrir un peu plus qui se cachait derrière une boutique aussi jolie.
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Declan C. Flanders
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MessageSujet: Re: Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] I_icon_minitimeDim 7 Mai 2017 - 18:43




Un déménagement ordinaire… ou pas
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L’ observation. C’est ainsi, par ce simple fait que commençaient toutes les chasses de Declan. Au départ tout était simple, tout était contrôlé ; il repérait sa victime — future victime —, la suivait quelques jours ou quelques semaines, repérait quelques unes de ses habitudes, quelques uns de ses méfaits, les fois où elle se retrouvait seule et où heureux qui comme Ulysse, il pouvait enfin la poursuivre et la réduire à l’état de simple chose sous son pouvoir.
Parfois, l’observation ne durait pas bien longtemps. Du moins, elle ne prenait pas longtemps avant qu’il adresse les premiers mots au parent. Declan avait apprit à agir ainsi et depuis son premier meurtre, il y a presque quinze ans de cela, il ne pouvait s’empêcher de continuer à agir ainsi, même avec les personnes les moins susceptibles de blesser leurs progénitures. Ô il ne pouvait qu’avoir des doutes sur la nature de chaque parents, mais ceux-ci n’étaient pas tournés particulièrement contre une personne ou une autre, certainement pas contre cette mère, qu’il voyait serrer sa progéniture contre elle, regarder attentivement de chaque coté de la route avant de traverser. Peut-être, si elle avait été seule, n’aurait-elle pas veillé à ce point sur la sécurité ? En tout cas, Declan, derrière elle se plaisait à observer sa prévenance.



I ls passèrent entre les voitures postées sur le petit parking devant la boutique. Declan avait eu la chance d’en obtenir cinq pour sa boutique. Une voiture inconnue, non celle d’un client ou d’un voisin était postée devant. Il réduisait son profit de temps à autre. Il appellerait la fourrière dans une petite heure, juste le temps de servir une tasse de thé à la jeune femme à ses cotés.
A peine rentrés dans la boutique, Declan vit naitre un certain… émerveillement dans les yeux de la jeune femme. Elle tournoi sur elle même, les yeux brillant d’étoile. Il n’a jamais comprit l’extase que certains ressentent en entrant dans l’endroit. Bien sûr, il s’émerveillait parfois, quand venaient de nouvelles plantes ou de nouvelles couleurs mais tout chez le fleuriste restait d’une incroyable mesure.



D eclan sourit légèrement, que très peu de temps avant que la jeune femme se mette à parler. Alors son sourire s’agrandit, sincère. Elle serrait contre elle son enfant, désormais endormi.

« Ce doit être le genre d’homme cherchant un petit coin de paradis. »

Sa réponse était lascive, presque trop douce. Il plaisantait un peu, lui fit un petit clin d'oeil pour accompagner ses mots. Sa voix s’adoucissait avec elle, même s'il ne voulait pas lui révéler tout son passé. Bien. Elle était peut-être, comme certaines de ses personnes, avec lesquelles il réussissait à dresser des barrières contre la haine, contre les gens, contre cet atroce dégoût du monde.
De sous son comptoir qu’il avait rejoint, il fit glisser une chaise haute sur laquelle il s’asseyait parfois et d’un geste, invita la jeune femme à s’y installer. D’un coup d’œil, il inspecta rapidement la jeune femme. Elle semblait si… citadine, si loin des vielles gens, des lassés de la vie ou des quelques hommes ne sachant plus qui faire de leurs argents qu’on trouvait par ici, habituellement. Non, elle était différente.

« Et pour vous, que vient faire une si jolie jeune femme dans un coin aussi perdu que Wolf Trap ? Vous emménagez à ce que je vois ? Qu’a-t-il pu vous attirer ici ? »

Un sourire et une tasse de thé tout juste servie accompagnèrent sa question non anodine. Si Declan ne connaissait que ses voisins de vue, il savait observer, assez pour connaître d’infimes intimes détails de leurs vies.




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MessageSujet: Re: Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] Un déménagement ordinaire... Ou pas ! [Declan] I_icon_minitimeVen 17 Nov 2017 - 14:38

    Le paradis. Ce mot avait perdu toute signification positive pour elle. La dernière fois qu’elle l’avait entendu, c’était de la bouche d’un de ses clients. Juste après avoir terminé « son amusement », il avait murmuré à son oreille « c’est ça le paradis ». C’était loin d’être une pensée partagée. Tout ce qu’elle avait vécu à cette période était plus proche d’un cauchemar. Un cauchemar tout à fait éveillé dont elle était incapable de s’échapper. Mais curieusement, contrairement au véritable cauchemar, Lucy pouvait ressentir la douleur. Elle avait mal. La souffrance faisait partie de son quotidien et elle ne savait pas comment s’en sortir. Heureusement, ce temps était révolu. Cependant, les paroles de son hôte ne sonnaient pas joyeusement en elle.

    Mais elle ne dit rien, se contentant de l’observer. Pour lui, c’était sûrement bien autre chose. Cet homme semblait heureux. Il avait su trouver sa voie et semblait particulièrement à l’aise dans son monde. Mais curieusement, elle ne l’aurait pas imaginé fleuriste. Si on occultait cette boutique parfaitement entretenue, il n’avait rien d’un homme chaleureux qui entretient ses fleurs comme ses enfants. Il semblait froid. Enfin pas exactement. Plutôt sur la défensive. Un commerçant n’est pas censé être distant. Ce n’est pas dans l’ordre des choses. Pourtant, c’était ainsi. Il était fleuriste, qu’il en ait l’air ou non. Qu’elle l’accepte ou pas.

    Ses remarques étaient pertinentes. Il était à la fois charmant et observateur et, malgré sa méfiance envers lui, elle ne pouvait ignorer qu’il se comportait de manière chaleureuse avec elle. Il lui propose de s’installer sur son tabouret, derrière le comptoir, ce qu’elle fit en le remerciant. Cet homme l’intriguait. Il avait l’art de poser des questions personnelles en les faisant passer pour des sujets banals. C’était sûrement anodin. Une manière d’engager la conversation, d’en apprendre davantage sur elle. Ce n’était donc pas suspect… Avec son travail, elle avait pris l’habitude de se méfier de tout le monde mais surtout des hommes. Tout le monde se cache derrière un masque après tout.

    « J’avais besoin de m’éloigner des grandes villes… J’y passe déjà suffisamment de temps pour le travail. Et les espaces verts n’y sont pas assez présents. Mais je voulais surtout éviter à ma fille de grandir dans un air pollué. Elle sera plus épanouie ici. »

    En parlant de la petite Hope, elle caressa machinalement son dos. Son petit ange continuait de dormir sagement contre sa mère. Elle n’avait pas pour habitude d’être turbulente de toute façon. L’enfant n’était pas encore assez grande pour être méfiante ou alors, il n’y avait pas lieu de l’être. Malheureusement, c’était dans sa nature à présent. Elle n’était plus seule, et la moindre erreur naïve pourrait causer des souffrances à sa fille. Une fois la tasse de thé posée devant elle, Lucy se relaxa légèrement. Les effluves des boissons chaudes avaient souvent cet effet sur elle. Sûrement parce qu’elle annonçait un moment de détente à venir. En le remerciant pour le thé, elle sourit doucement.

    « Et vous, ça fait longtemps que vous vivez ici ? »

    C’était à elle de l’interroger gentiment. Chacun son tour. La balle était dans son camp mais très vite, comme dans un jeu de ballon, elle pouvait retourner dans le sien. Il semblait habile et assez intelligent pour retourner la conversation dans son intérêt. Un homme rusé sous ses sourires amicaux. Un homme dont il faut rester éloigner si on manque de confiance en soi. Un homme indéniablement irrésistible. Ce n’était pourtant pas son type d’homme, si vraiment elle en avait un. Il était grand, brun, ténébreux et avait des yeux bleus perçants. C’était exactement ce que cherchait beaucoup de jeunes femmes… Mais pas Lucy. Plus maintenant.

    Ce n’était plus un physique qu’elle cherchait mais quelqu’un capable de la rassurer et de prendre soin de sa famille. Bien que cet homme soit responsable en apparence, elle avait peur qu’il ne soit pas en capacité d’assumer une famille qui n’était pas la sienne. Et tout cela traversait son esprit beaucoup trop tôt. Elle ne savait même pas s’il était disponible, intéressé ou quoique ce soit d’autre d’ailleurs. Il l’intriguait sûrement plus qu’elle ne voulait se l’avouer. Elle observa discrètement ses mains mais ne vit aucun signe d’alliance, même ancienne. Visiblement il n’était pas marié ou divorcé. C’était déjà ça. Mais est-ce vraiment rassurant ?

    « Cela vous arrive souvent d’inviter des inconnus à boire le thé en votre compagnie ? »

    Et, alors qu’elle recommençait à l’observer en imaginant tout et n’importe quoi à son sujet, son téléphone se mit à sonner. Cela eut le mérite de couper court à ses pensées et de la déstabiliser un peu. Elle chercha son portable d’une main et de l’autre, resserra son étreinte sur sa fille. Ce n’était pas des plus pratiques mais au moins elle s’assurait qu’il n’arrive rien à son enfant. Elle hésitait vraiment à lui demander de la prendre en attendant qu’elle réponde. Ne sachant ni la réaction de ce jeune homme, ni celle de sa fille, elle réfléchit quelques secondes. C’était l’agence immobilière qui l’a rappelé. Elle ne pouvait pas louper cet appel…

    « Est-ce que ça vous dérange de la prendre une minute ? Je suis vraiment obligée de répondre… Mais je ne voudrais pas vous déranger. »

    Sans le vouloir, elle lui lança un regard de chien battu. C’était très facile pour elle d’influencer, ou du moins d’essayer de le faire, en usant de ses charmes. Elle savait qu’elle plaisait aux hommes même si elle aurait préféré que ce soit différent. Aujourd’hui, elle n’usait que très rarement de ce stratagème. Il vaut mieux utiliser ses « pouvoirs magiques » à bonne escient. Raynald ne lui avait jamais fait remarquer ce comportement et pourtant, c’était pratiquement sûr qu’elle avait dû le faire avec lui aussi. Peut-être que cela lui plaisait… ou l’amusait. En tout cas, si ce jeune homme acceptait, elle changerait sûrement d’avis à son égard. Ses craintes s’estomperaient si elle se rend compte qu’il sait s’occuper d’un bébé, ne serait-ce que quelques minutes.

    Seul l’avenir nous dira quelle décision il prendra !
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