|
| | |
Auteur | Message |
---|
Will GrahamΔ Messages : 2800 Δ Localisation : Wolf Trap, Virginia Δ Métier : Agent Spécial du FBI Δ Age du perso : 38 ans | Sujet: Re: Ctrl + V Lun 5 Jan 2015 - 20:38 | |
| he looks so happy aw,sometimes i wish he had chosen to stay with amelia,they were both broken but they were good to each other,i don't know why everyone seems to hate her,i had read so many hateful comments about her i expected her to be a villain,or a bitch really,when dom came back i thought she'd just dump sam for him,but she didn't,and in the end she would have chosen sam,she was the one left behind,and i feel sorry for her,i understand why sam did it,and as a watcher of the show of course i realize it couldn't be any other way,but it makes me sad,because even if i'm not a big samelia shipper,my ultimate otp is sam x happiness,and i just really want him to be happy,with whoever that may be,and looking at this gifset,i think sam was happy with her,at least for a while,and my heart breaks for them both,i'll stop rambling now,i just have many sam feels okay,sam,spn,my sunshine
Uuh mes tags sur un post tumblr xDD
|
| | | Rachel "Ivy" ParkerΔ Messages : 1193 Δ Localisation : Un petit appartement à Baltimore Δ Métier : Détective Privé Δ Age du perso : Une petite trentaine, environ. | Sujet: Re: Ctrl + V Mar 6 Jan 2015 - 19:39 | |
| Peter ouvrit brusquement les yeux, la respiration haletante, l'impression désagréable que celle de sortir d'un cauchemar. Son regard parcourut le ciel étoilé au-dessus de lui, plein d'incompréhension, et il décida de les refermer sans trop réfléchir. Il sentait de petits cailloux lui rentrer dans le dos, réalisant tout simplement qu'il se trouvait par terre, dans la poussière. Il n'avait strictement aucun idée de ce qu'il faisait là et, pour l'instant, était trop dans le brouillard pour s'en inquiéter. Lorsqu'il accepta finalement d'ouvrir les paupières à nouveau, il n'y avait plus vraiment d'étoiles, ce ciel, qu'il reconnut si bien comme celui de Londres, était désormais rose pâle, signe que l'aube pointait tout juste le bout de son nez. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire là ? Dans ses souvenirs, il s'était simplement endormi au repère des garçons perdus, confortablement installé dans son hamac. En pleurant, qui plus était. Et voilà qu'il se retrouvait dans la capitale du Royaume-Unie.
Le garçon commença à se redresser sur ses coudes en gémissant un peu, le dos douloureux après avoir dormi à même le sol. Il jeta alors des regards furtifs autour de lui et constata qu'il était tombé ce qui semblait être un parc. Quoique non un simple parc, mais plus précisément Hyde Park, non loin des jardins de Kensington. Cette pensée lui donna une pointe de nostalgie, puis une mauvais pressentiment le submergea. L'idée d'être arrivé ici sans raison commençait enfin à réellement l'inquiéter. Peter baissa machinalement les yeux vers son corps et lâcha un petit cri d'effroi, bouche bée, les yeux écarquillés. Ses pieds. Il les trouvait atrocement loin. Et ses vêtement atrocement petits. Quelque chose clochait.
L'enfant se releva brusquement et se sentit horriblement... Grand. Sa tête était bien plus loin du sol que d'habitude, et ses vêtements le serraient tellement qu'ils craquaient à certains endroits. Son magnifique haut en feuilles, que Clochette lui avait gentiment fabriqué, lui remontait jusqu'au nombril et les coutures semblaient sur le point de céder sur les côtés. Les manches, elles, remontaient jusqu'au niveau des coudes et n'étaient pas en meilleures positions. Quant au pantalon, c'était désormais devenu un pantacourt particulièrement moulant, et Peter n'osa pas imaginer ce qu'il se passerait s'il tentait de se baisser. Il avait l'air ridicule. Ridiculement grand.
La panique commença à pénétrer violemment dans l'esprit du grand garçon. Comment avait-il pu grandir ainsi en une nuit, lui qui n'avait jusqu'à lors pas bougé d'un pouce depuis si longtemps ? Des choses étranges se passaient et lui déplaisaient vraiment. Il tenta de se pincer, croisant les doigts pour se réveiller dans son arbres comme tous les matins. Il n'avait désormais plus qu'une envie : celle de rentrer chez lui coûte que coûte et sortir de ce cauchemar. Le problème étant qu'il faisait jour et que, en journée, il n'avait aucun moyen de savoir où se trouvait son étoile. Enfin, le mieux était d'essayer. Alors Peter décida de s'envoler.
Avant de constater avec horreur qu'il n'y parvenait pas. Peter Pan n'arrivait pas à voler. Qu'est-ce qui clochait ? Il n'avait jamais eu besoin de poussière de fée, jamais. Était-ce la panique qui l'en empêchait ? Ce cauchemar partait vraiment mal et l'idée que cela ne fusse pas un songe pesait au-dessus de Peter telle une épée de Damoclès. Sans plus réfléchir, il alla grimper sur un banc à proximité et se jeta en l'air.
Des pensées agréables, des pensées agréables.
Le pauvre garçon s'écrasa lamentablement au sol et se roula en boule en gémissant de douleur. Il ne comprenait plus rien. Son corps si long, ses vêtements si petits, cet endroit, plus rien. Il avait simplement envie de pleurer, de voir Clochette, d'écouter une histoire de Wendy.
Wendy.
C'était qui cette fille déjà ? Peter l'ignorait mais savait qu'elle était importante. Et qu'elle racontait des histoires drôlement bien. Il aurait aimé se souvenir d'elle, c'était tellement frustrant de ne pouvoir mettre un visage sur un prénom aussi important. Le jeune garçon se releva difficilement et commença à marcher, sans but. Il croisa alors des personnes, durant leur promenade matinale sans doute, qui lui jetèrent des regards incrédules, étonnés, voir même moqueurs. Lui, ne leur renvoyait qu'un visage apeuré et perdu. Ces gens n'avaient rien à voir avec les Londoniens qu'il connaissait, ils étaient tous habillés de façon étranges, tenaient parfois des objets rectangulaires bizarres.
Il en avait marre. Il aurait aimé se cacher dans un coin, se rouler en boule puis pleurer toutes les larmes de son corps. Il avait perdu cette "Wendy", perdu les sirènes, perdu Clochette et, maintenant, il se perdait lui même. Un garçon perdu, songea-t-il avec ironie. Que pouvait-il bien faire ? La seule chose qui lui vint à l'esprit était de trouver Wendy. Elle devait vivre Londres s'il la connaissait. Mais comment trouver quelqu'un dont on ne connait que le nom ? Il ne savait même pas si c'était une enfant, une vieille dame, une perruche, rien. Sans trop réfléchir, Peter alla voir deux jeunes filles qui marchaient dans une allée et leur demanda simplement si l'une d'elles s'appelait Wendy, puis continua ainsi en allant voir toutes les personnes qu'il croisait. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi les gens le regardait avec cet air effaré ou même pourquoi ils éclataient de rire. Lui, ne riait pas, et n'arrivait même pas à sourire. Il se sentait mal. Il se sentait vieux.
Il ne se découragea cependant pas, et continua naïvement ses recherches et se dirigea vers une femme élégante, mais qui paraissait très... adulte. Au fond de lui, Peter espéra de tout cœur que ce ne soit pas Wendy. Il l'aborda alors timidement, le visage fermé, mais avec une pointe d'appréhension dans la voix et un regard de détresse absolue qui le trahirent.
« Madame, est-ce que vous vous appelez Wendy ? »
Peter Pan qui a lancé notre rp ^^ |
| | | Will GrahamΔ Messages : 2800 Δ Localisation : Wolf Trap, Virginia Δ Métier : Agent Spécial du FBI Δ Age du perso : 38 ans | Sujet: Re: Ctrl + V Mer 7 Jan 2015 - 3:04 | |
| Aw !
Il en avait peut-être trop dit, et sûrement plus que cela n’aurait été le cas avec quelqu’un d’autre, mais les mots avaient presque dépassés sa pensée, et il était trop tard pour revenir dessus. C’était étrange, cette facilité qu’il avait à s’exprimer face à Ewen. Evidemment, cela ne signifiait pas qu’il était prêt à tout confier, non… mais il se révélait déjà beaucoup plus qu’il n’en avait l’habitude. Il avait envie de mieux connaître l’homme qui se trouvait derrière les livres qu’il dévorait depuis des années… mais il était surpris de constater qu’il avait tout autant envie qu’il le connaisse en retour. C’était nouveau, complètement inhabituel. Une tierce personne assistant à la scène aurait probablement déduit qu’il envoyait des signaux, et il n’était pas certain de ce qu’il aurait pensé d’une telle conclusion. Il ne revint cependant pas sur ses paroles ; à quoi bon ?
Il laissa échapper un petit ricanement muet qui était plus destiné à sa propre personne qu’autre chose lorsqu’Ewen énonça le mot « honorable ». Honorable ? Non, pas vraiment. Il avait de l’honneur, ou l’espérait, mais repousser toute personne à laquelle il risquait trop de s’attacher n’avait rien d’honorable, c’était juste lâche. Mais là encore, il ne releva pas. Il n’allait certainement pas ternir l’image qu’Ewen avait de lui si elle pouvait être positive ; il aurait encore largement l’occasion de découvrir des aspects moins reluisants de sa personne. Du moins, s’il le souhaitait.
En revanche, un vrai rire franc s’échappa de ses lèvres lorsqu’il entendit le pseudo qui lui était suggéré. Il réalisa brièvement qu’il n’avait pas ri aussi sincèrement depuis longtemps, mais l’amusement d’Ewen avait quelque chose de contagieux, et le sourire resta en place même lorsque le rire se tut. L’écrivain n’avait pas à craindre de le vexer cependant : Nathaniel avait plus d’humour qu’il n’y paraissait, y compris vis-à-vis de lui-même. Il était le premier à en faire preuve. En outre… il l’avait probablement méritée celle-là.
« Je donne vraiment l’impression d’être si désespéré ? »
La réplique fut énoncée avec le même humour gentiment moqueur à son propre égard, mais il ne le corrigea pas malgré le fait que son pseudo réel fut beaucoup plus sobre et surtout sans rapport avec sa vie affective – ou absence de.
Il pencha la tête d’un air intrigué lorsque l’atmosphère changea du tout au tout, notant à travers le langage corporel d’Ewen des signes de nervosité qui ne semblaient nullement dus aux autres personnes présentes dans le salon de thé. Intrigué, il pencha légèrement la tête sans le quitter du regard, l’écoutant avec surprise proposer un… rendez-vous ? Et hors du cadre professionnel semblait-il. Nathaniel l’observait cette fois avec une intensité brûlante, comme s’il cherchait ainsi à lire à travers lui, espérant peut-être y trouver les motifs d’une telle proposition, comme si l’on ne pouvait s’intéresser à lui que pour en tirer un quelconque gain. Mais non, c’était précisément ce que l’homme venait de critiquer après tout, et à en juger son attitude qui trahissait une gêne évidente, la démarche était sincère. Pendant quelques secondes, il en resta muet, bataillant avec lui-même contre de vieux démons qui profitaient d’un instant de faiblesse pour se rappeler à lui, cherchant à l’atteindre de leurs doigts griffus, à lacérer et déchirer, et pendant un bref mais fulgurant instant il eut presque envie de quitter la table et de s’en aller sur le champ. Presque. La réaction était purement instinctive, nullement raisonnée. Il n’avait pas envie de partir, et plus que ça, il avait envie d’accepter. Cela semblait si aisé. Mais là encore, toutes sortes d’alarmes retentissaient, l’avertissant des dangers que cela impliquait. Il ne voulait pas s’attacher, il ne voulait pas prendre ce risque, parce qu’une part conséquente de lui craignait la perte plus que tout, en ressentait encore la douleur imprimée en lui avec férocité, et le vide qui avait succédé, et entre les deux, cette phase intangible où il avait pour la première fois contemplé sa mort avec quelque chose qui ressemblait bien à du soulagement. Mais il avait conscience de vivre de mensonges. Il était incapable de ne pas s’attacher. Maelwenn, Aidan, Isibelle, Ezra… autant de personnes auxquelles il tenait déjà. Quant à Ewen… et bien, il aurait menti s’il avait prétendu ne pas être attaché à lui depuis longtemps, depuis même une époque où ils ne se connaissaient pas et ses livres avaient constitués une des rares lumières dans les ténèbres où il s’était enfoui.
Il sourit. Un petit sourire cette fois, mais sincère, touché.
« J’en serais ravi, Ewen. »
Et le programme semblait en effet plaisant, mais sa réponse aurait probablement été la même s’il avait été invité à faire des courses au Tesco du coin.
« A vrai dire j’apprécie toutes sortes d’art, et je peux trouver de la beauté en toute chose. »
Son regard s’attarda sur Ewen un peu plus que nécessaire à ses mots, cette fois dépourvus de malice, et il ajouta avec plus de légèreté :
« Est-ce que ça compte comme un deuxième rendez-vous si c’est la même journée ? Parce que si c’est le cas, méfie-toi, le troisième n’est plus très loin. »
|
| | | Rachel "Ivy" ParkerΔ Messages : 1193 Δ Localisation : Un petit appartement à Baltimore Δ Métier : Détective Privé Δ Age du perso : Une petite trentaine, environ. | | | | Will GrahamΔ Messages : 2800 Δ Localisation : Wolf Trap, Virginia Δ Métier : Agent Spécial du FBI Δ Age du perso : 38 ans | | | | Rachel "Ivy" ParkerΔ Messages : 1193 Δ Localisation : Un petit appartement à Baltimore Δ Métier : Détective Privé Δ Age du perso : Une petite trentaine, environ. | | | | Will GrahamΔ Messages : 2800 Δ Localisation : Wolf Trap, Virginia Δ Métier : Agent Spécial du FBI Δ Age du perso : 38 ans | Sujet: Re: Ctrl + V Ven 9 Jan 2015 - 19:55 | |
| ✥ Morgan Lewis / Mason Verger / Jack Bell : présence réduite, durée indéterminée Ouais, c'était pour la MAJ des absents, comme la flemmarde que j'suis j'ai c/c une autre ligne |
| | | Rachel "Ivy" ParkerΔ Messages : 1193 Δ Localisation : Un petit appartement à Baltimore Δ Métier : Détective Privé Δ Age du perso : Une petite trentaine, environ. | Sujet: Re: Ctrl + V Ven 9 Jan 2015 - 20:07 | |
| - Un de mes RP... Again (attention pavé):
Kitty s'étira langoureusement comme elle savait si bien le faire. Décidément, son nom de scène lui collait vraiment à la peau, peut-être même trop, qui sait ? Quoi qu'il en soit, elle jeta un coup d’œil au miroir face à elle pour lire sur la pendule accrochée au fond de sa loge. 4h48. La nuit avait encore été longue et fatigante. Mais fructueuse. Et la jeune artiste était un oiseau de nuit, une de ces personnes qui ne commencent réellement à vivre et devenir pleinement elles-mêmes une fois le soleil disparu derrière l'horizon. Elle prit son temps pour quitter sa tenue de scène et enfiler des vêtements plus "classiques". Elle devrait encore prendre le Tube pour rentrer chez elle et même si elle avait déjà pris l'habitude de gérer les ivrognes qui rentraient péniblement chez eux au lever du soleil, elle n'avait aucune envie d'avoir à faire à eux et leur regards lubriques ce soir. Enfin ce matin.
Après avoir salué tout le monde, la souricette s’éclipsa enfin, profitant des dernières étoiles et du calme relatif de la ville. Sa ville. Paris avait été une très agréable découverte et New York très distrayante, mais elle ne se sentirait jamais autant chez elle qu'à Londres, lorsque tout le monde dort encore et que l'impression que la ville, et même le monde vous appartient.
Par chance, il n'y avait pas un nuage à proximité et les températures étaient clémentes. Aussi, Kitty décida finalement de bouder les réseaux sous-terrains et décida de rentrer à pied, et tant pis si elle habitait loin et ne serait pas chez elle avant une petite heure ! Elle avait bien trop envie d'observer une fois encore la ville se réveiller et de profiter de ces quelques heures de tranquillité avant le tumulte général. D'autant plus qu'elle s'était enfin procuré un de ces petits appareils musicaux, et qu'elle comptait bien l'inaugurer un peu à cette occasion !
Elle se dirigea donc d'un pas léger mais assuré vers la Tamise qu'elle longea pendant de longues minutes, avant de finalement la quitter pour s faufiler dans un dédales de ruelles plus sombres et sinistres les unes que les autres. Les odeurs - bien que les rares identifiables vous fassent vite regretter d'avoir pu les reconnaître - les sons, les tableaux qui se jouaient devant ses yeux, tout dans ces petites rues sordides lui rappelaient son Londres à elle. Le Londres du XIXè siècle. Enfin, le Demi Londres, mais il ressemblait fort à celui des humains.
Un sentiment de nostalgie l'enveloppa soudain, et elle repensa à toutes ces personnes qu'elle avait connues dans son ancienne vie, que devenaient-elles ? Avaient-elles vécu la même aventure qu'elle et se trouvaient-elles là, quelque part ? En fait Kitty n'était pas sûre de vouloir les retrouver, si tel était le cas. D'abord parce qu'elle avait toujours aimé être unique et au centre de l'action. Elle savait bien ne pas être la seule concernée par cette histoire, Mally, Oogey et même l'autre fou dans l'avion en étaient les preuves vivantes, mais elle savait que recroiser des personnes de son monde à elle briserait en partie le charme du rêve qu'elle vivait. Sans compter que Basil, s'il venait à devenir humain et vivre dans le Londres moderne, n'accepterait jamais cette situation et rechercherait avec acharnement un moyen de rentrer. Et avec sa redoutable intelligence, nul doute qu'il y parviendrait, d'autant plus qu'il pouvait maintenant se vanter d'avoir des alliés sur qui compter... Et Ratigan, lui, profiterait sans doute de cette occasion pour prendre le contrôle de ce monde et le gouverner. Et Kitty ne voulait ni d'un scénario ni de l'autre. Elle était bien trop contente de se retrouver parmi les humains et d'en être un elle-même ! Les possibilités qui s'offraient à elle venaient de se multiplier de façon vertigineuse, et elle n'accepterait jamais de retourner dans le corps d'une souris. Pas plus qu'elle ne renoncerait à cette liberté chérie à laquelle elle goûtait enfin pleinement. Liberté que le professeur mettrait dangereusement en péril s'il cherchait effectivement à régner sur ce nouveau monde...
Perdue dans ses pensées et bercée par la musique, la souricette n'avait pas réalisé que ses pas l'avaient naturellement guidée vers Hyde Park. C'était un quartier qu'elle connaissait bien, après tout elle vivait dans son équivalent lorsqu'elle ne mesurait encore que quelques centimètres... Décidant de se laisser envahir par cette nostalgie ambiante, elle poussa la porte du parc tandis que les premières lueurs de l'aube déchiraient le ciel. Et rien, absolument rien n'aurait pu la préparer au spectacle qui allait se produire devant elle.
Au détour d'une allée, Kitty découvrit effectivement une scène pour le moins... Inattendue. Un jeune garçon était là, étendu au sol; potentiellement inconscient. Oh, elle se serait bien portée à son secours mais de jeunes demoiselles étaient déjà en train de s'approcher de lui avec prudence. Jusqu'au moment où il se redressa soudainement, les faisant fuir comme une volée de moineaux.
Un sourire se dessina sur le visage de l'artiste. Qu'il en soit conscient ou non, ce petit avait le sens de la mise en scène, et cela ne pouvait que ravir une show girl comme elle. Intriguée, elle s'assit sur un banc non loin et décida d'observer le jeune homme en silence. Et son intérêt grandit lorsqu'elle découvrit son petit manège. Il sauta sur place, ses muscles tendus vers le ciel comme s'il essayait de ne plus toucher terre. Ce qui était évidemment impossible. Mais il ne se découragea pas et retenta même sa chance depuis un banc près de lui. Lorsqu'il heurta de nouveau le sol et se releva, Kitty put enfin voir son visage. Ou plutôt voir la peur déformer ses traits. Elle connaissait trop bien cet air hagard, ces yeux fuyants et furetant partout dans le fol espoir de reconnaître quelque chose, de se découvrir un nouveau corps, de trouver une explication. Elle avait déjà elle-même vécu tout cela. Elle continua d'observer le jeune homme mais plus le temps passait, et plus le doute qui planait s'amoindrissait, cette personne était en train de découvrir ce qu'elle avait très précisément vécu quelques mois auparavant.
Un dilemme s'imposait maintenant à elle : l'aider ? Elle était bien placée pour savoir que toutes les personnes dans sa condition n'étaient pas bénéfiques, et elle semblait même avoir un don pour attirer, sinon les mal intentionnées, au moins celles souffrant d'une démence plus ou moins légère. Mais cette terreur, si forte, si présente chez ce jeune homme la touchait. Après tout elle aussi avait vécu ça, elle s'était tenue de la même façon tremblotante, avait elle aussi cherché désespérément à comprendre pendant de trop longues heures, avant de finalement prendre le parti de profiter de cette chance inespérée de reprendre le contrôle de sa vie et de fuir l'étau mortel qui la menaçait lorsqu'elle était encore souris.
Finalement, le destin sembla lui envoyer un signe et lui imposer sa décision, quel que soit son avis à elle. En effet, le jeune homme se dirigeait d'un pas mal assuré vers elle. Ne sachant trop comment réagir, elle le laissa venir à elle et se leva à son approche. Une fois à portée de voix, l'étranger se décida à parler et lui demanda si elle était Wendy.
Wendy. Ce nom semblait étrangement familier. Comme la réminiscence d'un souvenir d'enfance, enfoui quelque part dans les méandres de sa mémoire il y a bien longtemps déjà. Quoiqu'il en soit, elle ne s'appelait pas Wendy, et c'est ce qu'elle expliqua calmement à la jeune personne qui lui faisait face.
Une émotion assez compliquée se dessina sur le visage du garçon. Un mélange de déception et de... Soulagement ? Voilà qui n'était pas banal, et même plutôt contradictoire en fait... Cependant, Kitty ne pouvait se résoudre à laisser ce garçon erreur seul dans les rues, pas après l'avoir expérimenté elle-même. Elle le rattrapa avant qu'il n'aie le temps de s'enfuir.
" Mais je sais très bien ce qui t'arrive, je suis passée par là moi aussi. J'imagine que tu dois te poser des tas de questions et te sentir totalement perdu."
Elle laissa planer un léger silence, le temps pour lui de digérer l'information.
" Est-ce que tu ... Veux prendre un chocolat chaud ? Le temps commence à se rafraîchir et te raconter toute l'histoire risque de prendre un peu de temps, nous serons mieux, installés à une table autour de quelques gourmandises qu'ici, tu ne crois pas ?"
Doucement, tout doucement, il ne fallait pas le brusquer. Et c'était la raison précise pour laquelle elle n'avait pas parlé de café mais de chocolat, même si cela la ferait potentiellement passer pour une femme louche aux intentions nébuleuses. Ce garçon, bien que visiblement en passe de sortir de l'adolescence avait quelque chose... D'enfantin, ce qui intriguait d'autant plus Kitty. Et si le passage d'un monde à l'autre l'avait fait vieillir ? Après tout, elle était bien devenue humaine, elle. Plus elle le regardait et plus elle se voyait en lui, et plus le désir de l'aider se faisait fort. Mais pour ça, il devait l'accepter, elle ne prendrait certainement pas le risque de faire quoi que ce soit contre son gré, en un mot, la balle était dans son camp et il allait être en mesure de prendre la première décision de sa nouvelle vie.
|
| | | Will GrahamΔ Messages : 2800 Δ Localisation : Wolf Trap, Virginia Δ Métier : Agent Spécial du FBI Δ Age du perso : 38 ans | Sujet: Re: Ctrl + V Ven 16 Jan 2015 - 20:41 | |
| - Spoiler:
Un grondement menaçant se fit entendre, suivi du craquement caractéristique d’une lourde branche qui se brise. Nathaniel se serait probablement soucié de savoir où elle était tombé si cela signifiait devoir réparer le toit de sa remise ou refaire sa clôture, mais présentement, il était trop occupé à serrer les dents en concentrant férocement son attention sur le feu de cheminée pour même y songer. C’était parfaitement ridicule et il le savait ; un homme de sa taille, la trentaine entamée, n’aurait pas dû éprouver une peur aussi irrationnelle de l’orage. Il blâmait son Alter Ego animal pour cette crainte farouche qu’il éprouvait vis-à-vis du tonnerre et des éclairs et lui donnait envie de glapir et de partir se cacher dans la baignoire. Ce qu’il ne faisait pas, bien sûr, parce qu’il ne pouvait peut-être pas contrôler sa peur, mais il pouvait l’apprivoiser, et il avait un minimum de dignité. Seulement voilà, ses habituelles méthodes pour calmer au mieux la situation étaient inapplicables, et c’était de sa faute. Son premier réflexe était en général de mettre son casque sur les oreilles et d’écouter de la musique relaxante dans un coin, s’éloignant au possible des fenêtres et s’isolant de tout jusqu’à ce que l’orage soit passé. Mais la dernière fois que cela était arrivé, il avait fini par s’endormir avec sa musique dans les oreilles, et bien évidemment… il n’avait pas pensé à recharger son casque sans fil depuis. Se maudissant, il s’était donc drapé d’une couverture et s’était placé devant la cheminée, se concentrant sur la douce chaleur émise par le feu, laissant la danse hypnotique des flammes le transporter comme elle le faisait si facilement d’habitude : les insomnies aidant, il pouvait parfois passer des heures devant sans bouger, comme en transe. Mais bien sûr, ce jour là, les résultats étaient, sinon inexistants, très peu efficaces. Le tonnerre était sourd, grondant avec force, et les éclairs déchiraient le ciel avec une fréquence inquiétante. Il serra les dents avec suffisamment de force pour se faire mal à la mâchoire, tirant un peu plus la couverture sur ses épaules. Quelle idée avait-il eu en s’installant en Ecosse, sérieusement ? Il n’y avait que dans ce pays qu’on pouvait voir des orages en plein hiver, c’était absurde. Un nouvel éclair zébra le ciel, illuminant brièvement les ténèbres. Nathaniel ferma les yeux et compta.
1… 2… 3… 4… 5… 6…
Le tonnerre se fit entendre, plus fracassant que jamais, et il lâcha un juron dans sa barbe. Deux kilomètres. Il n’était pas sûr que son cœur survive au marathon dans lequel il venait de se lancer si l’orage continuait à se rapprocher. Ce fut à ce moment là qu’il perçu un bruit différent, indistinct, venant de sa porte d’entrée. Il tendit son oreille, aux aguets, mais lorsqu’un cri succéda au nouveau grondement de tonnerre, il n’eut plus aucun doute : quelqu’un se tenait sous son porche. Une jeune femme, s’il pouvait s’en fier au cri, et il avait une ouïe plutôt bonne (être un Wolpertïnger n’avait pas que des désagréments heureusement). Bien qu’il fût tout sauf enchanté à l’idée d’aller ouvrir la porte et affronter les éléments par un temps pareil, il était incapable d’abandonner qui que ce soit au même destin sur son perron. Avec une profonde inspiration, il ouvrit donc brusquement la porte et… ne vit rien. Jusqu’à ce que son regard se baisse sur la forme prostrée au sol qui venait de tomber avec un nouveau cri. Il eut un instant d’hésitation en voyant la longue chevelure rousse qui ruisselait sur une peau blême et un visage aux traits fins...
« …Rose ? »
Sa première réaction fut presque machinale ; surprise et inquiétude temporairement envolés, il se baissa pour la soulever sans même réfléchir, la portant dans ses bras comme une mariée et claquant derrière lui la porte du pied. Elle était aussi légère que frêle, ne pesant presque rien dans ses bras, et il n’eut aucun mal à la porter jusqu’au canapé, devant le feu de cheminée qui crépitait avec douceur. Il l’installa confortablement et s’empressa d’ajouter quelques bûches dans le feu en question afin de le faire redémarrer.
« Tu es trempée, tu devrais enlever ton manteau, tu vas attraper froid. »
Elle semblait tellement frigorifiée qu’il fut tenté de l’aider dans cette manœuvre, mais ne préférant pas être déplacé il se contenta de murmurer :
« Je reviens tout de suite, ne bouge pas. »
Et quelques secondes plus tard il était de retour, le bras chargé de couvertures et de serviettes dont une qu’il plaça aussitôt autour de ses épaules pour essuyer ses cheveux, peu soucieux du désordre que l’eau qui continuait à dégouliner de ses vêtements causait. Il se tendit presque imperceptiblement lorsqu’un nouveau coup de tonnerre retentit, mais Rose lui offrait une diversion efficace, et tant qu’il se souciait plus d’elle que lui, il pouvait noyer le reste dans un fond sonore certes déplaisant mais lointain, et il s’efforça ainsi de ne penser à rien d’autre bien que la tension ne quitta pas tout à fait ses muscles. Doucement, il s’autorisa à frictionner doucement ses épaules avec la serviette, penché vers elle de sorte à être à la même hauteur, la cherchant du regard.
« Est-ce que tu veux une boisson chaude ? Café, thé, chocolat ? »
Il devait admettre être curieux de savoir ce qu’elle faisait là : simple hasard, ou bien le cherchait-elle ? De souvenir, il ne lui avait jamais révélé où il vivait, mais dans ce cas, la coïncidence était plutôt amusante. Encore qu’amusante n’était pas vraiment le mot ; elle semblait aussi effrayée par l’orage qu’il l’était lui-même, et peut-être plus encore. Dans tous les cas, elle avait eu de la chance dans son malheur ; il n’osait imaginer dans quel état la pauvre se serait retrouvée s’il n’avait pas été présent.
|
| | | Rachel "Ivy" ParkerΔ Messages : 1193 Δ Localisation : Un petit appartement à Baltimore Δ Métier : Détective Privé Δ Age du perso : Une petite trentaine, environ. | Sujet: Re: Ctrl + V Ven 16 Jan 2015 - 22:50 | |
| Hyuna (oui, juste ça XD ) |
| | | Will GrahamΔ Messages : 2800 Δ Localisation : Wolf Trap, Virginia Δ Métier : Agent Spécial du FBI Δ Age du perso : 38 ans | | | | Rachel "Ivy" ParkerΔ Messages : 1193 Δ Localisation : Un petit appartement à Baltimore Δ Métier : Détective Privé Δ Age du perso : Une petite trentaine, environ. | | | | Invité
| | | | Rachel "Ivy" ParkerΔ Messages : 1193 Δ Localisation : Un petit appartement à Baltimore Δ Métier : Détective Privé Δ Age du perso : Une petite trentaine, environ. | Sujet: Re: Ctrl + V Mer 4 Fév 2015 - 12:28 | |
| PAIN IS TEMPORARY! It may last for a minute, or an hour, or a day, or even a year. But eventually it will subside and something else will take it’s place. If I quit however, it will last forever. The most important thing is this: to be able at any moment - to sacrifice what you are, for what you will become! |
| | | Invité
| | | | Contenu sponsorisé
| | | | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|